Une information judiciaire ouverte après les effondrements d'immeubles à Marseille
Le parquet de Marseille a ouvert mardi une information judiciaire contre X pour "homicides involontaires" aggravés "par violation manifestement délibérée d'une obligation de prudence ou de sécurité", après la mort de huit personnes dans l'effondrement de deux immeubles du centre-ville le 5 novembre.
"À ce jour, les causes de l'effondrement de ces immeubles (...) ne sont pas établies". L'enquête a été confiée à trois juges d'instruction du pôle accidents collectifs du tribunal de grande instance de Marseille. L'instruction a été ouverte pour "homicides et blessures involontaires aggravés par violation manifestement délibérée d'une obligation particulière de prudence ou de sécurité imposée par la loi ou le règlement" et pour "mise en danger de la vie d'autrui", précise le procureur de la République de Marseille, Xavier Tarabeux, dans un communiqué
Le ministre du logement attendu dans la ville mercredi
Le 5 novembre, les deux immeubles des 63 et 65 rue d'Aubagne s'étaient "effondrés simultanément", peu après 09h00, rappelle le magistrat. Le 65, dans le décombres duquel les corps ont été retrouvés après plusieurs jours d'intenses recherches, était une copropriété privée, et le seul immeuble habité. Le 63 avait été "condamné à la suite d'une procédure d'expropriation l'ayant attribué" au bailleur social municipal Marseille Habitat en 2017, ajoute le communiqué du procureur.
Au total la ville, où est attendu mercredi le ministre du Logement Julien Denormandie, compte désormais plus de 180 immeubles fantômes, et plus de 1.300 délogés, qui se retrouvent pour la plupart sans domicile fixe. Une centaine d'appartements devrait encore être évacués de l'une des plus grandes copropriétés dégradées de la ville, le Parc Corot.