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Police-Justice

Une femme sur deux ressent de l'insécurité dans les transports en commun

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Image d'illustration - ALAIN JOCARD / AFP

D'après une étude publiée par l'ONDRP, 7% des femmes ne se sentent jamais en sécurité dans les transports en communs. Entre 2014 et 2015, au moins 267.000 personnes, "essentiellement des femmes", ont été victimes d'atteintes sexuelles.

Plus de la moitié des femmes (51%) affirment ressentir de l'insécurité lorsqu'elles empruntent les transports en commun, selon une étude publiée mardi par l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP).

En moyenne, 45% des usagers des transports en commun disent ne pas se sentir en sécurité lors de leurs trajets. Cette proportion tombe à 38% pour les hommes, selon les auteurs de l'étude.

7% des femmes ne s'y sentent jamais en sécurité

"7% des femmes utilisatrices des transports ne s'y sentent jamais en sécurité contre 4% des hommes", relève aussi l'étude.

Les chiffres disponibles montrent que les femmes sont moins victimes d'agressions que les hommes dans les transports. Pour autant, les auteurs de l'étude battent en brèche l'idée que les femmes auraient "par nature" davantage peur que les hommes lors de leurs trajets.

Les violences contre les femmes sous-estimées

Les auteurs rappellent en effet que les violences à leur encontre "semblent être sous-estimées" par les statistiques officielles, dans la mesure où de nombreux comportements pouvant être qualifiés "d'intimidants ou de sexistes" (regards insistants, tentative de drague etc...) ne sont pas pris en compte.

L'ONDRP avait estimé en décembre qu'au moins 267.000 personnes, "essentiellement des femmes", avaient été victimes d'atteintes sexuelles en 2014 et 2015 dans les transports en commun en France.

26% des usagers mettent en place une stratégie d'évitement

Selon l'étude qui se fonde sur des enquêtes nationales "Cadre de vie et sécurité" conduites entre 2010 et 2013, plus d'un quart (26%) des usagers déclarant se sentir en insécurité mettent en place une stratégie d'évitement. 15% évitent certains jours ou certains horaires, 7% changent de moyens de transport, 6% évitent certaines lignes et 4% évitent certains lieux.

S.Z avec AFP