BFMTV
Police-Justice

Une famille meurt noyée dans la Garonne

Un couple et l'un de ses enfants, âgé de trois ans, sont morts noyés ce dimanche dans la Garonne.

Un couple et l'un de ses enfants, âgé de trois ans, sont morts noyés ce dimanche dans la Garonne. - -

Un couple et l’un de ses enfants âgé de 3 ans, sont morts noyés dans la Garonne ce dimanche, après le chavirement de leur embarcation. Témoignages et explications, sous le choc.

Accompagnés de leur père, les deux enfants de trois et six ans naviguaient sous le pont d’Auvillar (Tarn-et-Garonne), à 90 kms au nord-ouest de Toulouse, lorsque leur canoë kayak a chaviré pour une raison qui reste indéterminée. Témoin de la scène, la mère, restée sur la berge, s’est jetée à l'eau et a disparu à son tour. Elle aurait été gênée dans sa progression par des algues, très nombreuses dans ce secteur. D’autres témoins, sur place, ont alors donné l'alerte.
"De nombreux moyens de gendarmerie et de pompiers ont été rapidement mobilisés pour effectuer la recherche des personnes qui avaient été portées disparues", a indiqué la préfecture du Tarn-et-Garonne. Des lâchers d'eau sur la Garonne ont été suspendus pendant les recherches.

Seul le petit garçon de six ans a pu être secouru

Placé sous respiration artificielle, l'autre enfant de la famille, a été transporté à l’hôpital par hélicoptère. Son état était jugé très critique ce dimanche soir. Sept pompiers plongeurs dépêchés sur place ont remonté successivement à la surface les corps de la fillette âgée de trois ans et ceux de ses parents.

Après s’être rendu sur les lieux du drame, le préfet du Tarn-et-Garonne a révélé les premiers éléments de l’enquête. Selon les premières constatations, les trois membres de la famille, propriétaires de leur embarcation, ne portaient pas de gilets de sauvetage. Par ailleurs, l’accident est survenu à un endroit familier. Habitants d’Auvillar, ils y naviguaient depuis plusieurs années.

"Pour eux, il n'y avait aucun risque"

L’émotion est palpable chez le maire d'Auvillar, Michel Delrieu, encore sous le choc : « Ça fait 30 ans qu’ils faisaient ça aux dires du grand-père. Pour eux, il n’y avait aucun risque… S’ils avaient eu des gilets, je pense que les enfants, et même le père, auraient pu survivre. »

"Des causes accidentelles"

Le colonel Frederic Saulnier, commandement du groupement de gendarmerie du Tarn-et-Garonne, également sous le choc, privilégie la piste de l’imprudence : « Manifestement, nous nous dirigeons vers des causes d’origines accidentelles, avec des personnes qui s’engagent peut-être un peu inconsidérément à trois sur un bateau prévu pour une personne, sans équipement de sauvetage, pour partir faire une petite promenade. Le dénouement est tragique, malheureusement. »

La Rédaction d'RMC, avec J.-W. Forquès