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Police-Justice

Une famille met sa maison en jeu sur Internet

Un père de famille a eu l'idée ingénieuse de mettre sa maison en jeu sur Internet pour éponger ses dettes.

Un père de famille a eu l'idée ingénieuse de mettre sa maison en jeu sur Internet pour éponger ses dettes. - -

Pour éponger ses dettes, une famille met en jeu sa propre maison sur le Net. Les internautes doivent payer 30 euros d'inscription et répondre à un quiz, pour emporter le gros lot!

Gagner la maison d’un autre, c’est désormais possible. Afin d’éponger ses dettes, une famille met en jeu sa maison sur Internet.

Il ne s’agit pas d’une simple bicoque. Une surface habitable de 700 m2, agrémentée d'un terrain de 3.000 m2 sont à portée de clic. Avant la crise, la maison était estimée à 550 000 euros. Aujourd'hui, son coût se rapproche des 450 000 euros.

Le père de famille, Stéphane Iglicki, est à l’origine de cette idée. Indépendant dans le conseil en patrimoine, il gagnait, il y a trois ans, entre 5000 et 10 000 euros par mois. Victime d'un ulcère dû au stress en 2007, il a dû cesser son activité. Il a tenté ensuite de se lancer dans la formation financière, mais la crise aidant, cette tentative s'est soldée par un échec.
Sans revenus depuis deux ans et sans activité professionnelle, il était donc dans l’obligation de trouver une parade au surendettement qui menace toute la famille. C’est chose faite, avec le dépôt du règlement de ce jeu chez un huissier de Châteaudun. Ce dernier en a confirmé la probité.

Pour participer, le joueur doit s'inscrire sur le site www.gagnez-notre-maison.com, payer 30 euros via une plate-forme sécurisée, et répondre à une série de questions durant deux minutes. La personne qui aura obtenu le meilleur score à ce questionnaire remportera la maison.

"Il a fallu imaginer une solution qui puisse être validée par un huissier de justice"

Ce mardi matin sur RMC, Stéphane Iglicki, expliquait comment lui est venue cette idée, à la portée de tous : « J’étais parti au départ sur une idée fausse, une idée qui légalement ne tenait pas la route, qui était l’idée d’une loterie. Mais on m’a clairement fait comprendre que ce n’était pas légal, que c’était un privilège de l’Etat, et de fil en aiguille, il a fallu imaginer une solution qui puisse être validée par un huissier de justice. C’est allé au-delà. Ça a été validé par la chambre des huissiers parce que l’huissier lui-même n’était pas très sûr de lui, en raison de la nouveauté du concept »

"Je n'ai pas voulu créer un jeu où ce sera le plus instruit ou le plus intellectuel qui va gagner"

Stéphane Iglicki a ensuite préciser les règles du jeu, non sans un certain humour : "Les questions sont d'un niveau assez élémentaires. Je n'ai pas voulu créer un jeu où ce sera le plus instruit ou le plus intellectuel qui va gagner la maison. J'ai imaginé les questions et je vous promets qu'à partir de la 300ième, je me suis sérieusement gratté la tête pour en trouver d'autres"

bourdinandco