Une dizaine de colis suspects signalés par jour à la RATP depuis les attentats
Une vigilance accrue dans les transports en commun parisien. Conséquence de l'attentat de Charlie Hebdo et des attaques en région parisienne début janvier, chaque jour une dizaine de colis suspects sont signalés aux agents de la RATP.
Avant les tragiques événements, la fréquence des signalements de colis abandonnés sur les quais ou dans les métros et les RER était d'un tous les trois jours a précisé Pierre Mongin, le PDG de la RATP, lors de ses voeux à la presse.
Des signalements qui "bloquent les transports"
Réelle menace ou simple précaution, la RATP fait face, dans les transports parisiens, à "énormément de colis suspects, qui sont anodins en termes de sécurité, mais que l'on se doit de traiter comme des colis suspects", a précisé Pierre Mongin.
Ainsi, chaque signalement nécessite de vider la zone concernée, et faire intervenir les équipes de déminage, ce qui "bloque les transports" et "perturbe beaucoup la régularité", a souligné le patron de la RATP.
Le plan Vigipirate renforcé
Comme les transports franciliens, la SNCF a également fait état d'un nombre important de bagages suspects, qui ont un effet sur la régularité des trains. Guillaume Pepy, le président de la SNCF avait insisté sur la nécessité "que les gens prennent conscience qu'oublier un sac (dans un train ou en gare), c'est un truc grave", car le bagage sera signalé, ce qui nécessitera l'intervention de démineurs, et la mise en place d'un périmètre de sécurité supposant l'arrêt des circulations.
Au lendemain des attentats de Paris, Manuel Valls avait assuré que le plan Vigipirate "alerte attentat" serait maintenu "aussi longtemps que nécessaire". Il avait indiqué devant des lycéens que "votre génération doit s'habituer à vivre avec la menace terroriste pendant un certain nombres d'années". Dans la foulée, le Premier ministre avait annoncé la création de 2.680 postes supplémentaires crées dans les trois prochaines années pour lutter contre le terrorisme en France et le déploiement de 10.000 militaires dans le cadre du plan Vigipirate.