Une détenue de 23 ans se suicide dans une prison de la Loire

Depuis le début de l'année, plus de cent détenus se sont suicidés dans les prisons françaises.

Une détenue de 23 ans, condamnée en octobre par les assises du Gard pour avoir tué son père, s'est suicidée dans la nuit de dimanche à lundi dans sa cellule du centre pénitentiaire de La Talaudière (Loire), a appris l'AFP.

La détenue, qui s'est pendue selon les premiers éléments de l'enquête, avait été condamnée à huit ans de réclusion criminelle en octobre pour avoir tué son père d'une balle dans la nuque deux ans plus tôt, dans un contexte de violences intra-familiales. Elle a été retrouvée sans vie dans sa cellule peu après 05h00 du matin lors d'une ronde des surveillants de l'établissement.

Cette détenue, qui n'était pas réputée dépressive, occupait un emploi d'auxiliaire d'étage dans le centre pénitentiaire ligérien où elle purgeait sa peine, a-t-on précisé de sources policière et judiciaire.

Plus de 100 détenus se sont suicidés en 2018

"C'est un profond moment de désarroi", a déclaré à l'AFP son avocat Serge Billet, qui avait revu sa cliente une semaine plus tôt "pour évoquer les conditions de sa libération, car on espérait lui obtenir un aménagement de peine à partir du printemps". Me Billet a évoqué "une relation amoureuse qui se serait nouée avec une autre détenue et qui se serait mal terminé" pour expliquer le geste de la jeune femme.

Le parquet de Saint-Etienne a ouvert une enquête sur ce suicide. Son autopsie doit avoir lieu jeudi à l'institut médico-légal de Saint-Etienne.

Depuis le début de l'année, plus de 100 détenus se sont donné la mort en prison en France. Selon l'Observatoire international des prisons (OIP), les personnes détenues se suicident six fois plus que la population générale, à caractéristiques démographiques égales (âge, sexe). 

G.D. avec AFP