Une campagne pour inciter au respect des services publics

Le gouvernement vient de lancer sur internet la campagne "Respect" pour inciter les jeunes à respecter davantage les services publics via une vidéo en ligne.

Policiers, sapeurs-pompiers, gendarmes, professeurs, agents de Pôle Emploi, victimes des incivilités dans les quartiers? Depuis lundi, une campagne interministérielle veut inciter les jeunes à respecter davantage les services publics via une vidéo en ligne.

Diffusée sur les réseaux sociaux et certains sites internet consultés par les jeunes, la campagne #respect vise à "faire évoluer le regard qu'ils portent sur les services publics, leur faire prendre conscience que certains comportements nuisent à l'exercice des agents sur le terrain, et donc à leurs quartiers, à leur entourage proche". Le post Facebook du gouvernement a ainsi été vu plus de 1.200.000 fois depuis lundi.

"Regarde ce qu'ils vont faire aux pompiers", indique la première image de la vidéo qui dure 30 secondes. Filmés à la manière des caméras de surveillance, sans son, on y voit une bande de jeunes, casquettes et cagoules, discuter le bout de gras au pied d'un immeuble. 

Des agressions en milieu rural aussi

Lorsqu'un camion de pompiers se gare devant l'entrée ils se précipitent, l'air agressif. Mais l'un d'entre eux tape le digicode de la porte pour les laisser passer, avant de repartir tranquillement. La vidéo joue ainsi sur les idées reçues. "Vous vous attendiez à une autre fin, n’est-ce pas? Pour mieux vivre ensemble, luttons contre les clichés et faisons évoluer le regard des jeunes sur les services publics", peut-on lire sur la page Facebook du gouvernement.

Loin des clichés, les quartiers sensibles sont loin d’être les seuls lieux d’agression. Le colonel Grégory Allionne, directeur du Service départemental d'incendie et de secours des Bouches-du-Rhône, explique que le phénomène existe aussi bien en milieu urbain que très rural. En 2013, plus de 1500 pompiers ont été agressés au cours d’une intervention. C’est 27 % de plus que l’année précédente.

K. L. avec Alexis Pluyette et AFP