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Police-Justice

Une camionnette de gendarmerie fauche des écoliers : témoignages

Ce lundi, une camionnette de gendarmerie a fauché un groupe d'enfants près de Tours.

Ce lundi, une camionnette de gendarmerie a fauché un groupe d'enfants près de Tours. - -

Hier lundi après-midi, un fourgon banalisé de la gendarmerie a fauché un groupe d’enfants, faisant un mort et sept blessés graves. Des témoins de l’accident et des proches des victimes, racontent.

Une fillette tuée, 7 enfants gravement blessés dont deux dans un état critique. C'est le dernier bilan du terrible accident survenu hier lundi après-midi à Joué-lès-Tours, dans la banlieue de Tours. Une camionnette de la gendarmerie a fauché un groupe d'écoliers à la sortie d'un rond- point.

Le gendarme qui conduisait la camionnette est toujours en garde à vue. Totalement effondré, l'homme de 34 ans, "très bien noté par sa hiérarchie" déclare avoir perdu le contrôle du véhicule après avoir heurté le trottoir. Apparemment, il roulait à une vitesse normale, selon le procureur.

Le gendarme "va être mis en examen pour homicide involontaire et blessures involontaires", a declaré le procureur de la République de Tours, Philippe Varin, ce mardi et il devrait être libéré dans la soirée sous "contrôle judiciaire".

« On voyait leurs os… »

Nabil faisait partie du groupe d'écoliers. Qu'a-t-il vu ? « Il y en avait sous le camion, et d’autres à côté, à droite, à gauche ; il y avait ma sœur qui était dedans, avec Mohammed mon cousin. Il y en avait qui avaient mal au pied, d’autres à la tête et à la jambe, et on voyait leurs os… ».

« Un camion encastré dans le grillage, avec 2 enfants dessous »

Un témoin de l'accident confirme la scène : « Il y avait un camion encastré dans le grillage, avec deux enfants en dessous. Et tout le reste de la classe allongés sur le trottoir, en sang, jambes cassées, fractures… On a essayé de donner les premiers secours, en attendant que tout le monde arrive ».

« La jambe de mon frère a été écrasée »

Très émue, la sœur d'un des enfants blessés, raconte : « Mon frère là ça va, il est conscient ; il faut l’opérer. C’est sa jambe qui a été écrasée. On m’a juste dit que c’était le gendarme le fautif. Il y a ma petite cousine et mon frère, et les deux sont à l’hôpital, dans un état… ».

La Rédaction, avec Hugo Perrier et Guillaume Hoair