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Police-Justice

Un rapport dénonce les discriminations religieuses en prison

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue estime que les droits des minorités religieuses, et notamment des musulmans, sont bafoués dans les prisons françaises. Dans un entretien à paraître dans le Journal du Dimanche, Je

Le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue estime que les droits des minorités religieuses, et notamment des musulmans, sont bafoués dans les prisons françaises. Dans un entretien à paraître dans le Journal du Dimanche, Je - -

PARIS (Reuters) - Les droits des minorités religieuses, et notamment des musulmans, sont bafoués dans les prisons françaises, estime le contrôleur...

PARIS (Reuters) - Les droits des minorités religieuses, et notamment des musulmans, sont bafoués dans les prisons françaises, estime le contrôleur général des lieux de privation de liberté, Jean-Marie Delarue.

Dans un entretien à paraître dans le Journal du Dimanche, Jean-Marie Delarue rend publiques les conclusions de son rapport qui doit être publié ce dimanche au Journal officiel.

"Les nombreuses plaintes écrites qui nous ont été adressées et les constats que nous avons pu faire dans les lieux de privation de liberté (...) nous conduisent à tirer la sonnette d'alarme : l'administration pénitentiaire doit prendre les dispositions nécessaires pour assurer le respect des croyances de tout le monde, à la lumière de la diversité religieuse qui est la marque de notre temps", déclare-t-il.

Les détenus se plaignent notamment d'être dans l'impossibilité de pratiquer leur religion, d'être l'objet de moqueries des surveillants, de ne pas disposer de livres religieux au motif que les ouvrages reliés sont interdits en prison ou encore d'être privés de nourriture halal.

"Les détenus musulmans, très nombreux en prison, se plaignent mais ils ne sont pas seuls. Des bouddhistes nous ont également alertés à juste titre", explique Jean-Marie Delarue.

Ce dernier affirme que son rapport est prêt depuis le mois de janvier mais qu'il n'a pas voulu le rendre public avant dimanche pour éviter de "nourrir la politique politicienne" au moment du débat controversé sur la laïcité organisé par l'UMP.

Selon lui, les principes de la laïcité, et notamment la neutralité des pouvoirs publics vis-à-vis des religions, ne sont "pas respectés" et le gouvernement doit prendre des mesures pour que la liberté d'exercice des cultes soit respectée.

Yves Clarisse