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Police-Justice

Un radar pédagogique précèdera systématiquement un radar fixe

Les radars fixes seront bien systématiquement précédés par des radars pédagogiques sur les routes de France. A chaque fois qu'un panneau fixe sera démonté, un radar pédagogique signalant leur vitesse aux automobilistes sera placé dans une zone en amont du

Les radars fixes seront bien systématiquement précédés par des radars pédagogiques sur les routes de France. A chaque fois qu'un panneau fixe sera démonté, un radar pédagogique signalant leur vitesse aux automobilistes sera placé dans une zone en amont du - -

Les radars fixes seront bien systématiquement précédés par des radars pédagogiques sur les routes de France, a annoncé jeudi le ministre de l'Intérieur, mettant fin à un mois de confusion sur le sujet.

Une fiche de synthèse a été adressée vendredi dernier aux préfets pour préciser le sens de la nouvelle réglementation, a déclaré à Reuters un porte-parole du ministère.

A chaque fois qu'un panneau fixe sera démonté, un radar pédagogique signalant leur vitesse aux automobilistes sera placé dans une zone en amont du radar fixe allant de quelques dizaines de mètres à plusieurs kilomètres, a-t-il ajouté.

Tandis que les panneaux étaient systématiquement situés à 400 mètres des radars, les radars pédagogiques seront donc placés de manière plus aléatoire, leur implantation étant laissée à l'appréciation des départements.

D'ici à la fin de l'année prochaine, 4.200 radars pédagogiques seront ainsi installés, précise le ministère. Des radars pédagogiques pourront également être implantés dans des zones dangereuses en dehors de la présence d'un radar fixe.

Le mois dernier, face à la fronde des députés UMP et en plein couac de communication du gouvernement sur un sujet particulièrement sensible, le ministre de l'Intérieur avait annoncé que le démontage des fameux panneaux était suspendu, le temps d'engager des concertations dans les départements.

Ces concertations sont désormais terminées et le démontage des panneaux a repris dans plusieurs départements, provoquant la colère des automobilistes, qui accusent le gouvernement de se servir des radars avant tout pour remplir les caisses de l'Etat.

CLARIFICATION

Lors de la fronde à l'Assemblée, les parlementaires avaient bien cru comprendre, de la bouche du ministre de l'Intérieur, Claude Guéant, que chaque panneau signalant un radar fixe serait remplacé par un radar pédagogique.

Mais le porte-parole du gouvernement, François Baroin, avait semé la confusion dans la foulée en déclarant le 25 mai dernier: "Certains parlementaires ont, certainement de bonne foi, compris qu'on remplacerait les panneaux avertisseurs par des radars pédagogiques, il n'en est absolument rien."

Claude Guéant a tenté une clarification lors d'un déplacement avec François Fillon, lundi dans l'Isère.

Il avait cependant déclaré à cette occasion que les radars pédagogiques pourraient, dans certains cas, être implantés après les radars fixes, et donc ne pas signaler leur présence.

La fiche de synthèse transmise aux préfets qui décrète leur installation en amont des radars fixes ne laisse désormais plus le moindre doute et a été saluée par l'Automobile Club, association française des automobilistes.

"Cette nécessaire clarification est conforme aux demandes qu'avait formulées l'Automobile Club", dit-il dans un communiqué.

"Les radars automatiques doivent rester un moyen sans devenir jamais une finalité", poursuit le texte. "Ils doivent aussi être des outils de communication, d'information et de pédagogie, de responsabilisation du conducteur, plus encore que de pénalisation."

Les accidents de la route tuent environ 4.000 personnes chaque année en France. Après des chiffres d'avril catastrophiques avec 355 morts, soit près de 20% d'augmentation par rapport au même mois l'an dernier, le gouvernement avait jugé qu'il était urgent de réagir.

Mais il a touché une corde sensible. L'affaire des radars n'a pas simplement mécontenté l'opinion, elle a menacé de virer à la crise politique et fait dire à certains que François Fillon avait perdu la confiance des députés UMP, longtemps considérés comme son plus fidèle soutien.

Claude Guéant et François Fillon ont toujours été sur la même ligne, insiste-t-on aujourd'hui au ministère de l'Intérieur en reconnaissant que la communication gouvernementale sur le sujet n'a pas toujours été parfaitement maîtrisée.

Patrick Vignal, édité par Yves Clarisse

REUTERS