BFMTV
Police-Justice

Un présumé "parrain" corse se livre à la justice

BFMTV
AJACCIO (Reuters) - Maurice Costa, figure présumée du grand banditisme corse qui était recherché depuis mai dernier, s'est constitué prisonnier...

AJACCIO (Reuters) - Maurice Costa, figure présumée du grand banditisme corse qui était recherché depuis mai dernier, s'est constitué prisonnier lundi à la gendarmerie de Moltifao (Haute-Corse), a-t-on appris mardi de source judiciaire.

Les gendarmes lui ont notifié un mandat délivré par le juge marseillais Charles Duchaine et l'ont placé en garde à vue.

Il était toujours entendu mardi à la gendarmerie de Corte (Haute-Corse), en attendant son transfert à Marseille et une possible mise en examen pour exploitation illégale de machines à sous et blanchiment d'argent. L'enquête vise notamment des investissements suspects en Corse.

Il est présenté comme l'un des parrains de la "Brise de mer", un gang qui tire son nom d'un bar de Bastia où ses membres se réunissaient dans les années 1980. Il était recherché depuis la fin du mois de mai dernier, date d'un vaste coup de filet ciblant les activités du grand banditisme dans l'île.

En juin 2001, Maurice Costa s'était évadé par la grande porte de la prison de Borgo, près de Bastia, grâce à un l'envoi à la prison par télécopie d'un faux document judiciaire prononçant son élargissement.

Des complices l'avaient expédié depuis le télécopieur d'un hôtel de la région marseillaise. Au cours de l'opération policière menée au printemps dernier, son frère Jacques Costa avait été mis en examen pour abus de biens sociaux.

Maire et conseiller général de Moltifao, il est également dans le collimateur de la justice qui exige le versement d'une caution de 120.000 euros, montant fixé par le tribunal correctionnel d'Aix-en-Provence.

Jacques Costa affirme ne pas disposer de cette somme. Un troisième frère, Dominique Costa, est actuellement écroué à Marseille et mis en examen pour extorsion de fonds, blanchiment, abus de biens sociaux et travail dissimulé.

Pierre Constantini et Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal