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Police-Justice

Un père de famille d'accueil condamné à 19 ans de prison pour viols sur mineurs

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Illustration - AFP

Il a été reconnu coupable par les assises de Corse-du-Sud d'avoir commis des viols et des agressions sexuelles sur des mineurs âgés entre 10 et 12 ans. L'une s'est depuis suicidée.

Un père de famille d'accueil a été condamné vendredi par la cour d'assises de Corse-du-Sud à 19 ans de réclusion criminelle pour des viols commis sur des enfants placés à son domicile par les services sociaux.

Des victimes entre 10 et 12 ans, l'une s'est suicidée

La peine, prononcée pour des faits de viols, agressions sexuelles et corruption de mineurs, a été assortie d'une période de sûreté de 9 ans et demi. L'accusé comparaissait pour des faits commis entre 1992 et 2014 sur des enfants placés à son domicile par les services sociaux, sa femme ayant l'agrément. Les victimes avaient entre 10 et 12 ans au moment des faits. L'une d'elle a mis fin à ses jours, en juin 2014. 

Entendu à la demande de la défense, un enfant placé dans cette famille s'est souvenu que "quand il (l'accusé) prenait des filles sur ses genoux ou qu'il passait la main sous le t-shirt, Madame Cassar lui faisait les gros yeux et il arrêtait".

Un dossier avec "des incongruités"

À la suite de ces témoignages, l'avocate générale avait requis 18 ans de prison:

"Joseph Cassar n'est pas un prédateur, mais un criminel d'opportunité face à des proies faciles. Ce n'est pas un pédophile, mais un homme obsédé par le sexe qui se sert des enfants, ce sont ses poupées", avait-elle déclaré, tout en écartant le doute.

À l'annonce de la peine, Joseph Cassar, 75 ans, un petit homme au crâne dégarni, a posé ses mains sur son visage en sanglotant. Il nie les faits depuis le début de l'instruction, en décembre 2015. Les avocats de la défense ont dénoncé un dossier "sans preuve matérielle". 

"Nous, nous avons fait du cas par cas, car il y a un doute pour chaque plaignant. Prises séparément, les affaires n'auraient pas tenu", a assuré Me Johana Giovanni. Son confrère Me Xavier Casimir a insisté: "Dans ce dossier vous n'avez que des incongruités, il y a trop de trucs qui ne collent pas." Ils envisagent de faire appel de cette décision.
Esther Paolini avec AFP