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Police-Justice

Un jeune homme violemment agressé, pour rien ?

Deux hommes majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin après la violente agression d'un jeune homme à Grenoble. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard

Deux hommes majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin après la violente agression d'un jeune homme à Grenoble. /Photo d'archives/REUTERS/Eric Gaillard - -

Deux hommes majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue ce matin après la violente agression d'un jeune homme à Grenoble. Témoignages.

Deux hommes majeurs ont été interpellés et placés en garde à vue lundi matin après la violente agression d'un jeune homme à Grenoble, apprend-on de source policière. Le ministre de l'Intérieur, Brice Hortefeux, est attendu dans l'après-midi à Grenoble, où il rendra visite à la victime de 23 ans sur son lit d'hôpital.
Le jeune homme était toujours dans un état grave après avoir été frappé et reçu plusieurs coups de couteau vendredi soir, apparemment pour une histoire de cigarette refusée. Ses agresseurs ont été identifiés grâce aux caméras de vidéosurveillance d'un tramway, a précisé Brice Hortefeux dimanche.

« Il y avait beaucoup de sang… »

Gérald, serveur dans un restaurent à quelques mètres du lieu où a eu lieu l'agression, a porté secours au jeune homme blessé. Il raconte : « Vraiment surpris par l’agression, il se demandait ce qui se passait. Il a réussi à venir jusque devant le restaurant. Là, on s’est aperçu qu’il a avait beaucoup de sang. Le jeune homme est tombé par terre, devant le restaurant et s’est cognée la tête. Je suis sorti, je l’ai vu allongé par terre, avec deux personnes qui le tenaient éveillé. On lui a posé un garrot et on a tout de suite appelé les pompiers et la police, qui sont très rapidement arrivés. »

« Ça avait vraiment l’air d'une agression gratuite »

Les proches de la victime parlent d'une agression gratuite. C’est aussi le sentiment de François-Xavier, lui aussi serveur dans un restaurant en face du lieu de l'agression : « ça avait vraiment l’air gratuit. C’était des jeunes qui ne demandaient rien du tout, et les dix autres jeunes avaient l’air passablement surexcités. C’est parti tout seul, ça a duré un bref instant, et apparemment il y avait vraiment une volonté de tuer le mec. C’était pas pour piquer quelqu’un. Heureusement pour la vie du jeune homme, les pompiers et les policiers sont arrivés très vite. Le lendemain matin, les gens qui ont ouvert la terrasse de mon établissement m’ont dit : mais qu’est-ce qui s’est passé hier soir, parce qu’on a des traces de sang du jeune homme encore… ? J’espère pour lui qu’il aura de la chance. »

Nicolas Bertin, édité par Elizabeth Pineau