BFMTV
Police-Justice

Un homme soupçonné d'avoir acheté un bébé pour le vendre

BFMTV

Un homme soupçonné d'avoir acheté un bébé à une mineure en 2010 pour le vendre en Afrique du Sud devait être présenté samedi à un juge d'instruction de Bobigny, a-t-on appris de source judiciaire et policière, confirmant une information du Parisien.

Cet homme et sa compagne étaient en garde à vue depuis jeudi. Ils ont été déférés vendredi soir au parquet de Bobigny, qui devait ouvrir dans la matinée de samedi une information judiciaire pour traite d'être humain aggravée et entremise lucrative en vue de l'adoption d'un enfant. Le parquet demande leur mise en examen et leur placement sous contrôle judiciaire.

7.000 euros

La fillette a été achetée en 2010 par le suspect à sa mère biologique, une Roumaine mineure qui vivait dans un squat à Rosny-sous-Bois (Seine-Saint-Denis), pour 7.000 euros, selon les sources policière et judiciaire.

"Lors de sa garde à vue, l'homme a reconnu qu'il était l'entremetteur dans la vente du bébé. Selon ses déclarations, il en a retiré 2.000 euros et un billet d'avion", a précisé la source judiciaire.

Le suspect avait reconnu la paternité du bébé à sa naissance, mais les enquêteurs n'ont pas trouvé la moindre trace administrative de l'enfant après sa sortie de la maternité, selon Le Parisien.

Après deux ans d'enquête, la police a retrouvé cette semaine l'homme, lui aussi d'origine roumaine, qui vivait avec sa compagne aux Pavillons-sous-Bois (Seine-Saint-Denis). Sa compagne a elle aussi été entendue car "ils ont recueilli le bébé et elle s'en est occupée", selon la source judiciaire.

Le bébé vendu à "un cousin"

Selon Le Parisien, qui cite une source proche de l'affaire, le suspect a expliqué avoir acheté le nouveau-né pour rendre service à "un cousin" dont la femme n'arrivait pas à tomber enceinte.

Le suspect a amené le nourrisson âgé de quelques semaines en avion à ce cousin, qui vivait alors en Afrique du Sud, selon les deux sources. Les enquêteurs n'ont pas retrouvé sa trace, et soupçonnent que la fillette et sa nouvelle famille ont ensuite pu gagner les Etats-Unis sous une autre identité, affirme Le Parisien.