BFMTV
Police-Justice

Un homme saute du RER en marche pour échapper à ses agresseurs

La victime est passée par une fenêtre de l'étage supérieur du wagon (photo d'illustration)

La victime est passée par une fenêtre de l'étage supérieur du wagon (photo d'illustration) - ALAIN JOCARD / AFP

La victime, qui souffre de multiples fractures, s’est vue prescrire 42 jours d’ITT. Quatre des agresseurs ont quant à eux été placés en détention provisoire.

Pour échapper à des adolescents le rouaient de coups, un jeune homme de 18 ans est passé par la fenêtre d’un RER lancé à 80 km/h. Comme le révèle Le Parisien, cette scène s’est déroulé le 15 juillet dernier alors qu’une rame du RER C circulait entre Choisy-le-Roi (Val-de-Marne) et la gare d’Austerlitz.

Vers 16h15 ce jour-là, le jeune homme de 18 ans monte dans le train en gare d’Ablon et s’installe à l’étage inférieur. Deux arrêts suivants, gare de Choisy-le-Roi, cinq adolescents entrent dans le même wagon. Le ton monte rapidement entre les différents protagonistes. Le jeune homme d’Ablon reçoit des gifles et des coups de poing et se fait voler son téléphone portable.

Le jeune homme toujours hospitalisé

La victime parvient tout de même à s’extirper et gagne l’étage du RER pour échapper à ses bourreaux. Mais ces derniers le rattrapent et poursuivent leurs sévices. En voyant une fenêtre abaissée, le jeune homme se dit que c’est là sa dernière chance de sauver sa vie. Il passe au travers de cette sortie de fortune alors que le train circule à une vitesse de 80 km/h.

Après cette chute à vive allure et les nombreux coups subis, la victime souffre de multiples fractures. Un automobiliste passant par là le voit, gisant par terre. Le jeune ablonais est ensuite pris en charge par les secours et transporté à l’hôpital. Plus de 10 jours après les faits, la victime, qui s’est fait prescrire 42 jours d’ITT par les médecins, est toujours hospitalisée.

Quant aux cinq adolescents, ils ont pris la fuite une fois le train arrivé en gare d’Austerlitz. Pourtant alerté par les autres passagers, le conducteur du RER n’aurait pas bien compris le message, explique Le Parisien, et n’aurait donc pas stoppé le train.

Après l’examen des images de vidéosurveillance, les policiers de la sûreté régionale des transports ont fini par identifier les cinq adolescents, âgés de 14 à 17 ans. Une fois interpellés, "ils ont reconnu qu’ils étaient bien sur place mais minimisent leurs actes", explique une source judiciaire. Quatre d’entre eux ont été écroués pour des violences en réunion avec mutilation ou infirmité permanente.

H.M.