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Police-Justice

Un garçon de 16 ans écroué pour un double meurtre à Marseille

Un adolescent de 16 ans a été mis en examen et écroué pour sa participation présumée à un règlement de comptes qui a fait deux morts en août dernier dans une cité de Marseille. /Photo d'archives/REUTERS

Un adolescent de 16 ans a été mis en examen et écroué pour sa participation présumée à un règlement de comptes qui a fait deux morts en août dernier dans une cité de Marseille. /Photo d'archives/REUTERS - -

MARSEILLE (Reuters) - Un adolescent de 16 ans a été mis en examen et écroué pour sa participation présumée à un règlement de comptes qui a fait deux...

MARSEILLE (Reuters) - Un adolescent de 16 ans a été mis en examen et écroué pour sa participation présumée à un règlement de comptes qui a fait deux morts en août dernier dans une cité de Marseille, a-t-on appris lundi de source policière.

De même source, on précise que l'adolescent était déjà connu des services de police pour des faits de violence aggravée. Un complice toujours en fuite est recherché dans cette affaire.

L'adolescent est soupçonné d'avoir participé à la tuerie qui a coûté la vie à deux hommes âgés de 29 et 31 ans à proximité de la cité de la Cayolle, dans le sud de la ville. Le ou les agresseurs et les victimes étaient tous originaire du quartier.

Les enquêteurs privilégient la piste d'un différend sur fond de trafic de stupéfiants, comme c'est aussi vraisemblablement le cas du règlement de compte survenu vendredi dans une cité du nord de Marseille, le Clos la Rose, où un autre adolescent de 16 ans a été tué et un garçon de 11 ans gravement blessé.

"Le réseau de trafic de stupéfiants du Clos la Rose a été démantelé en juin dernier par les policiers. Les principaux protagonistes se sont vu condamner à des peines de prison ferme. Force est de constater que les juteux profits de ce trafic ne sont pas restés longtemps vacants", a regretté le délégué local du syndicat policier Alliance, David-Olivier Reverdy.

Confronté à un regain de violence avec 26 règlements de comptes comptabilisés dans sa ville depuis janvier 2009, le maire UMP de Marseille, Jean-Claude Gaudin, a exigé des renforts de police nécessaires pour enrayer la spirale qui, sur la même période, a fait 19 morts et 16 blessés.

Brice Hortefeux lui a répondu dimanche par l'annonce d'un renforcement des effectifs de sécurité afin d'accentuer la lutte contre les trafics d'armes et de stupéfiants à Marseille.

Deux unités de forces mobiles, soit environ 150 hommes, sont attendues mardi dans la cité phocéenne pour assurer la surveillance et la sécurisation des quartiers sensibles.

Elle demeureront à Marseille, selon le ministre, "le temps qu'il faudra pour donner un coup d'arrêt à ces trafics".

Le dispositif se sécurité doit être complété avec le renfort, au 1er décembre, de cinq policiers spécialisés au service départemental d'information générale (SDIG) et le déploiement de 117 adjoints de sécurité supplémentaires.

"On aurait préféré avoir du personnel titulaire, des gens qui s'inscrivent dans le futur plutôt que des personnes qui quitteront Marseille dans quelques mois", a encore déclaré David-Olivier Reverdy.

Alliance a chiffré à 300 le nombre de fonctionnaires nécessaires pour compenser les pertes d'effectifs déjà enregistrées à Marseille.

Jean-François Rosnoblet, édité par Yves Clarisse