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Police-Justice

Un des deux suspects des meurtres de l'Essonne libéré

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PARIS (Reuters) - Michel Courtois, mis en examen pour un des quatre meurtres par arme à feu commis entre novembre et avril derniers dans l'Essonne,...

PARIS (Reuters) - Michel Courtois, mis en examen pour un des quatre meurtres par arme à feu commis entre novembre et avril derniers dans l'Essonne, a été remis en liberté sous contrôle judiciaire, a-t-on appris mardi au parquet d'Evry.

Il reste mis en examen, a interdiction de quitter la France et de séjourner dans l'Essonne et obligation de "pointer" régulièrement dans un commissariat. Il doit justifier d'activités professionnelles.

Michel Courtois, qui était écroué depuis décembre, avait reconnu dans une déclaration initiale ambiguë à la police que son implication était possible, avant de clamer son innocence. L'hypothèse d'une erreur judiciaire à son encontre est apparue depuis l'arrestation mi-avril d'un autre homme, Yoni Palmier.

Ce dernier, qui était en possession de l'arme du crime, retrouvée chez lui, a été mis en examen pour le meurtre imputé à Michel Courtois, celui de Nathalie Davids, le 27 novembre 2011 à Juvisy-sur-Orge, ainsi que pour les trois autres commis ensuite avec la même arme.

Ils ont visé des personnes sans rapport entre elles et qui auraient été choisies au hasard par cet homme qui paraît déséquilibré. Les victimes sont un ingénieur de 51 ans tué le 21 février à Juvisy-sur-Orge, un retraité de 81 ans abattu le 19 mars dans le hall de son immeuble à Ris-Orangis et une femme de 47 ans tuée le 5 avril dans un hall d'immeuble à Grigny.

La police examine encore l'hypothèse d'une possible complicité entre les deux suspects, mais elle s'affaiblit puisque qu'aucun lien n'a pu être établi.

Le juge d'instruction de l'affaire Davids a donc ordonné directement la remise en liberté du Michel Courtois, contre l'avis du parquet, après l'arrivée au dossier de "nouveaux éléments d'enquête", a-t-on précisé.

"Nous ne sommes pas unanimes sur ce dossier (...) ce sera au moment final que la décision sera prise", dit-on de source judiciaire. Un non-lieu peut être rendu en cours d'enquête ou au moment de l'ordonnance finale de l'instruction.

Thierry Lévêque, édité par Patrick Vignal