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Police-Justice

Un contrôle routier de police à l’origine des violences d’Amiens

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Entre les habitants du quartier Fafet-Brossolette d’Amiens et la police, les versions divergent sur l’origine des incidents qui ont secoué la ville dans la nuit de lundi à mardi. Une chose est sûre tout est parti d'un contrôle routier.

La famille de Sabrina Hadji était réunie ce dimanche. La veille, la jeune femme a enterré son frère victime d’un accident de la route. Les proches se sont réunis pour un repas en mémoire de la victime. Selon elle, les personnes rassemblées étaient tranquillement en train de manger quand la police a procédé à un contrôle routier.

Un "contrôle routier très agressif"

D’après elle un "contrôle routier très agressif" qui a engendré un attroupement. La situation a dégénéré : "les policiers nous ont tiré dessus sans rien comprendre. Les CRS sont ensuite arrivés en masse et ont tiré sur des femmes, sur des enfants… Nous leur avons demandé d’arrêter de tirer sur les enfants, ils nous ont répondu "vos enfants ont va tous les enterrer". Suite à ces événements, nous avons décidé d’organiser une marche silencieuse le lendemain."

D’Amiens Nord jusqu’à la préfecture nous voulions faire entendre notre colère et notre indignation. Nous ne sommes pas des animaux, il faut rétablir la vérité sur toutes les chaînes de télévision. Notre violence n’était pas gratuite, c’était une violence de colère. Nous attendons que les policiers qui nous ont gazés avec acharnement soient sanctionnés, nous avons retrouvé 200 projectiles dans la cour de ma grand-mère, une propriété privée. Nous n’avons pas été respectés pendant un deuil, nous avons été considérés comme des animaux. "

Le contrôle en lui-même se déroulait correctement

La police présente une autre version, selon François Plumerie délégué d’Alliance Amiens "l’incident a démarré avec un véhicule qui a fait un refus d’obtempérer aux fonctionnaires de police. Il a ensuite été interpellé dans le quartier, un endroit sensible. Des individus s’en sont pris aux forces de l’ordre alors que le contrôle en lui-même se déroulait correctement. Le contrôle était parfaitement justifié. Dans ce quartier de Fafet, il est impossible d’intervenir et d’être présent tout simplement. "