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Police-Justice

Un ancien de la French Connection relance l'affaire Le Roux

Jean-Maurice Agnelet à son arrivée au tribunal d'Aix-en-Provence, le 11 octobre 2007, où il sera condamné à vingt ans de réclusion pour le meurtre de sa maîtresse, Agnès Le Roux, en 1977. Un homme se présentant comme une ancienne figure du milieu affirme

Jean-Maurice Agnelet à son arrivée au tribunal d'Aix-en-Provence, le 11 octobre 2007, où il sera condamné à vingt ans de réclusion pour le meurtre de sa maîtresse, Agnès Le Roux, en 1977. Un homme se présentant comme une ancienne figure du milieu affirme - -

PARIS (Reuters) - Un homme se présentant comme une ancienne figure du milieu affirme que Jean-Maurice Agnelet a été injustement condamné pour...

PARIS (Reuters) - Un homme se présentant comme une ancienne figure du milieu affirme que Jean-Maurice Agnelet a été injustement condamné pour l'assassinat de l'héritière Agnès Le Roux en 1977.

Dans un livre à paraître le 10 mars, Jean-Pierre Hernandez, 75 ans, explique avoir recueilli les aveux du véritable meurtrier, aujourd'hui décédé.

Jean-Maurice Agnelet, 72 ans, a été condamné en appel en 2007 à 20 ans de réclusion pour l'assassinat de sa maîtresse, après avoir été acquitté en première instance. La cour de cassation a rejeté son pourvoi en 2008.

Le corps d'Agnès Le Roux, dont la disparition a alimenté la chronique judiciaire de la Côte d'Azur pendant de nombreuses années, n'a jamais été retrouvé.

Sur la foi de ces révélations, l'un des avocats de Jean-Maurice Agnelet, Me François Saint-Pierre, a annoncé son intention de déposer une requête en révision.

"Ce nouveau témoignage me semble absolument capital. Au regard de ces révélations, je m'apprête à rédiger une requête en révision devant la Cour de cassation que je déposerai d'ici une dizaine de jours", a-t-il dit sur TF1.

"Je vais lui demander d'annuler la condamnation de Jean-Maurice Agnelet et sa remise en liberté", a-t-il ajouté.

Jean-Pierre Hernandez, un ancien de la French Connection, affirme: "Je veux innocenter Jean-Maurice Agnelet, ce n'est pas lui qui a tué Agnès Le Roux, je connais le coupable".

Il affirme qu'un de ses amis du milieu, Jeannot Lucchesi, lui avait confié quelques mois avant sa mort, en 1987, qu'il avait tué l'héritière du Palais de la Méditerranée, dans le cadre d'un contrat dont il ne précise pas le commanditaire.

"Agnelet, je ne le connais pas, mais cet homme ne mérite pas de rester en prison, c'est une erreur judiciaire", assure Jean-Pierre Hernandez, un ancien proche du parrain marseillais Tany Zampa, vendredi dans Le Parisien.

"En octobre 2007, j'ai vu cet homme (Agnelet) partir en prison pour 20 ans. Les larmes de ses fils m'ont touché. Tout ça m'a fait un choc", ajoute-t-il.

Me François Saint-Pierre rappelle que Jean-Maurice Agnelet, un ancien avocat, a toujours clamé son innocence et qu'il a été condamné selon lui "sans la moindre preuve" alors que ni le lieu, ni la date exacte, ni la manière de commettre l'assassinat n'ont été établis.

Après avoir bénéficié d'un non-lieu en 1985, Agnelet avait été inquiété 15 ans plus tard parce que son ex-femme était revenue sur l'alibi qu'elle lui avait fourni.

Agnès Le Roux avait disparu en pleine guerre des casinos opposant sa mère, à la tête du Palais de la Méditerranée, à son concurrent Jean-Dominique Fratoni, le "patron" du casino Ruhl de Nice. Peu avant sa disparition, la jeune femme avait vendu ses parts dans le Palais de la Méditerranée pour trois millions de francs à Jean-Dominique Fratoni.

Gérard Bon, édité par Gilles Trequesser