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Police-Justice

Tuerie de Nantes: la mère avait des soupçons depuis 2002

LA TUERIE DE NANTES

LA TUERIE DE NANTES - -

Xavier Dupont de Ligonnès, toujours activement recherché après la découverte des corps de son épouse et de leurs quatre enfants jeudi dernier à Nantes, avait éveillé dès 2002 les soupçons de sa femme, a déclaré une amie de cette dernière au Figaro.

Un avis de recherche international a été diffusé pour localiser Xavier Dupont de Ligonnès, un chef d'entreprise de 50 ans. Une information judiciaire pour "assassinats" a été ouverte vendredi soir contre X après "l'exécution méthodique" d'Agnès Dupont de Ligonnès, 48 ans, et de ses quatre enfants, âgés de 13 à 20 ans, dans leur maison de Nantes.
L'enquête a établi que le père de famille avait récemment hérité d'une carabine de son père, qui n'a pas été retrouvée, qu'il était inscrit dans un club de tir et qu'il avait acheté des munitions le 12 mars.

Selon l'amie d'enfance de la mère interrogée par Le Figaro, Agnès Dupont de Ligonnès soupçonnait déjà son mari en 2002. "Elle s'était aperçue que son mari avait dilapidé tout l'argent de son propre héritage", a dit au quotidien cette femme qui a requis l'anonymat pour des raisons de sécurité. "Elle s'était aussi rendu compte que les activités professionnelles de son époux ne rapportaient rien", a-t-elle ajouté.

Xavier Dupont de Ligonnès était le gérant d'une petite société de commercialisation d'espaces publicitaires sur internet mais selon l'enquête, il disposait de revenus faibles et avait contracté "un certain nombre de dettes". L'une de ces dettes, d'environ 50.000 euros, aurait été contractée auprès d'une ancienne maîtresse qu'il aurait récemment menacée par lettre. "On a eu du bon temps ensemble, maintenant tu vas connaître le malheur", aurait-il écrit à cette femme, une chef d'entreprise des Hauts-de-Seine, selon Le Figaro.

Par ailleurs, un ami du fils cadet de Xavier de Ligonnès, Thomas, a déclaré au Parisien que ce dernier, étudiant à Angers, avait reçu le 5 avril un appel téléphonique de son père lui demandant de rentrer à Nantes parce que sa mère avait eu un accident de vélo. "Apparemment, elle n'était pas en danger, mais son père a insisté pour que Thomas rentre à Nantes", a ajouté cet ami. Il a expliqué au journal avoir envoyé des SMS à Thomas au cours des jours suivants mais n'avoir reçu que des réponses très laconiques. "Ce genre de phrases très courtes, ça ne lui ressemblait pas", a-t-il dit. "Quand j'ai appris par la presse qu'une famille nantaise était portée disparue, j'ai tout de suite compris qu'il s'agissait de celle de Thomas", a ajouté cet étudiant.