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Police-Justice

Tuerie de Bruxelles: la France a livré Nemmouche à la Belgique

Mehdi Nemmouche est soupçonné d'avoir tué quatre personnes fin mai au Musée juif de Bruxelles.

Mehdi Nemmouche est soupçonné d'avoir tué quatre personnes fin mai au Musée juif de Bruxelles. - -

Mehdi Nemmouche, 29 ans, est sous le coup d'un mandat d'arrêt européen pour "assassinats", émis par la Belgique. Il est suspecté d'avoir ouvert le feu le 24 mai dernier au Musée juif de Bruxelles, tuant quatre personnes.

La France a livré à la Belgique Medhi Nemmouche, le présumé tueur du musée juif de Bruxelles, a annoncé mardi une porte-parole de la police fédérale Tine Hollevoet. "Il est bien arrivé à Bruxelles et il va être interrogé", a-t-elle déclaré.

La Cour de cassation en France avait donné son feu vert mercredi dernier à son extradition vers la Belgique, une décision sans surprise car il avait déjà renoncé à son recours.

La remise à la Belgique n'est pas une extradition au sens juridique du terme: elle relève d'un mandat d'arrêt européen qui permet depuis 2002 à des États membres de l'UE de remettre leurs ressortissants à leurs partenaires.

Prosélystisme islamiste en prison

Français d'origine algérienne, Medhi Nemmouche, 29 ans, est soupçonné d'avoir abattu quatre personnes le 24 mai dans le musée juif de Bruxelles. Arrêté à Marseille à sa descente d'un autocar arrivant de Bruxelles, il avait été trouvé en possession d'un fusil d'assaut kalachnikov et d'un revolver similaires à ceux utilisés dans l'attentat, ainsi que d'une caméra portative GoPro. Selon le procureur fédéral belge Frederic Van Leeuw, une vidéo avait aussi été trouvée dans la mémoire de son appareil photo, dans laquelle une voix semblable à la sienne déclarait avoir commis la tuerie.

Né à Roubaix, dans le Nord, le suspect avait déjà été condamné sept fois en France, notamment pour braquage, et il avait passé sept ans en prison, où il avait été repéré, lors d'un dernier séjour, pour son prosélytisme islamiste, selon des éléments de l'enquête.

Le procureur de Paris, François Molins, avait aussi indiqué qu'il avait passé plus d'un an en Syrie, où il est soupçonné d'avoir rejoint les groupes jihadistes les plus radicaux et violents comme l'État islamique en Irak et au Levant (EIIL).

C. P. avec AFP