BFMTV
Police-Justice

Tué pour une photo, l’agresseur devant la cour d’assises

Morgan Blouet comparaît lundi pour des coups mortels  sur un homme lors de la feria de Béziers en 2012.

Morgan Blouet comparaît lundi pour des coups mortels sur un homme lors de la feria de Béziers en 2012. - BFMTV

Les Assises de l’Hérault jugent ce lundi Morgan Blouet, accusé d’avoir pendant la feria de 2012 battu à mort Julien Portale à Béziers. Ce père de famille de 33 ans avait voulu se prendre en photo avec la moto de son agresseur. 

Les assises de l’Hérault vont se pencher ce mardi sur un drame qui avait endeuillé la feria de Béziers, il y a 3 ans. Morgan Blouet, 31 ans devra expliquer l’acharnement dont il a fait preuve contre Julien Portale, 33 ans mort sous ses coups.

Le 11 août 2012, Julien Portale père d’une petite fille de 6 ans rentre de soirée avec des amis lorsqu’il remarque une belle moto garée dans la rue. Avec sa compagne, il décide de se faire photographier devant la moto. Julien mime le geste de vouloir la démarrer, mais le propriétaire de l'engin, un videur de boîte de nuit de 28 ans est à proximité et n’apprécie pas le geste. Une bagarre éclate, il commence par frapper la compagne de Julien puis s’en prend au père de famille. Il lui porte un coup de poing violent au visage qui fait chuter sa victime. Alors que Julien est à terre, le motard aurait alors continué à lui asséner des coups de pieds dans la tête, avec ses chaussures de sécurité.

La victime meurt d'un traumatisme crânien

L’agression se serait également déroulée en deux temps. Après la première vague de coups, Morgan Blouet serait revenu avec des complices pour s’en prendre à Julien et ses amis. Julien est inconscient, il décédera quelques jours plus tard au CHU de Montpellier des suites d’un important traumatisme crânien. Un coup de pied porté la tête lui aurait été fatal. Le drame avait bouleversé la ville en cette période de feria et une marche blanche avait été organisée. Sur les lieux du drame, les proches de Julien ont fait installer une plaque à sa mémoire. 

Plusieurs complices du motard impliqués dans la bagarre seront jugés ultérieurement devant le tribunal correctionnel de Montpellier. C’est donc seul que le suspect comparaîtra et devra expliquer un tel déferlement de violence pour une simple photo. Pour son avocat, Lucas Abratikiewicz, il ne s'agit pas de violence gratuite, c'est la feria qui engendre ce type de débordement. Sur BFMTV, il explique l'incident par "la bêtise habituelle de ces beuveries, de ces ferias où l'alcool coule à flot et on perd la raison". 

Les débats doivent durer jusqu’à jeudi. Morgan Blouet, en détention depuis les faits encourt une peine de 15 ans de prison. 

C. B