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Police-Justice

Tué par son codétenu, il avait demandé à changer de cellule

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La semaine dernière, un homme purgeant une peine pour conduite en état d’ivresse a été tué par son codétenu dans la maison d’arrêt de Rouen.

Dans la nuit de mercredi à jeudi dernier, dans la maison d'arrêt de Rouen, un détenu a tué son codétenu. La victime, Idir, était âgée de 26 ans et purgeait une peine de 18 mois de prison pour récidive de conduite en état alcoolique.

L'auteur des faits, Sofiane, 20 ans, était en attente d'un procès devant la Cour d'Assise, accusé d'avoir mortellement poignardé un jeune homme de 15 ans en début d'année. Sofiane avait tenté plusieurs fois de mettre fin à ses jours et procédé à des actes d'automutilation. Il avait donc été décidé mardi, soit deux jours avant les faits, de le sortir de l'isolement et de le placer en cellule, en compagnie d'Idir, sa future victime. Selon Le Parisien, une expertise psychiatrique avait récemment déterminé que Sofiane n'était pas dangereux et qu'il contrôlait parfaitement ses pulsions. Ce sont les gardiens, lors d'une ronde, qui ont découvert le corps d'Idir vers 23h30 mercredi soir. Le procureur général a précisé que « des coups ont été portés à la gorge (de la victime) avec des morceaux de verre ».

Après la mort d'Idir, une lettre aurait été retrouvée dans sa cellule. Dans celle-ci, il aurait demandé à changer de cellule. Fabien Picchiottino, l'avocat de la compagne d'Idir, était ce matin sur RMC : « Sa concubine a eu l'information récemment, par d'autres femmes de codétenus. A priori, en moins de 24 heures, Idir s'était aperçu que la personne avec laquelle il était, était dangereuse. Il parlait de regards bizarres et d'une personne qui ne parle que de couteaux, qui n'avait rien à perdre. Il semblerait qu'il aurait écrit une lettre dans laquelle il demandait à changer de cellule. D'après ce qu'elle m'a dit et ce qu'elle saurait, et je ne suis pas sûr que l'administration ait eu connaissance de cette lettre en temps et en heure, il semblerait qu'il se soit immédiatement aperçu de la dangerosité de son codétenu ».

Une information judiciaire a été ouverte et un juge d'instruction saisi. L'auteur des faits a été placé en unité pour malades difficiles à l'hôpital psychiatrique de Villejuif.

La rédaction-Bourdin & Co