Trois mises en examen pour le feu près de marseille fin juillet

MARSEILLE (Reuters) - Trois personnes ont été mises en examen vendredi dans l'enquête sur l'incendie qui a détruit plus de 900 hectares le 24 juillet près de Carry-le-Rouet (Bouches-du-Rhône), a-t-on appris de source judiciaire.

Le propriétaire de la Porsche Cayenne dont la mise à feu fut directement à l'origine du sinistre a été mis en examen pour tentative d'escroquerie, de même qu'un intermédiaire, qui devra répondre de complicité de tentative d'escroquerie.

Tous deux ont été laissés en liberté sous contrôle judiciaire.

"Les deux hommes n'ont pas été mis en cause pour l'incendie car ils ignoraient la manière dont le véhicule devait être détruit", a dit à Reuters le procureur adjoint d'Aix-en-Provence, Pascal Guinot.

Durant sa garde à vue, le propriétaire du véhicule a reconnu le vol fictif de son véhicule dans l'optique de se livrer à une tentative d'escroquerie à l'assurance.

Ce gérant de société a justifié son geste par d'importantes difficultés financières dans sa vie professionnelle.

Il avait fait appel à un intermédiaire qui l'a mis en contact avec une troisième personne chargée de faire disparaître la voiture.

L'incendiaire présumé a pour sa part été écroué après avoir été mis en examen pour "vol, destruction de biens d'autrui volontaire par incendie et destruction volontaire par incendie d'un bois ou forêt de nature à créer un dommage irrévocable à l'environnement."

"Il s'agit d'un crime qui est puni d'une peine maximale de 15 années de réclusion", a précisé le procureur adjoint.

Il a été également mis en examen pour complicité de tentative d'escroquerie.

La mise à feu de la Porsche est considérée comme la cause directe de l'incendie qui a ravagé 934 hectares de forêt et de broussailles les 24 et 25 juillet.

Parti de la commune de Châteauneuf-les-Martigues, il s'était propagé sur plusieurs communes voisines, attisé par des rafales de vent atteignant 90 km/h.

Jean-François Rosnoblet, édité par Gérard Bon