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Police-Justice

Trois jeunes condamnés pour avoir vandalisé une mosquée en 2007

Trois sympathisants d'extrême droite ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour avoir vandalisé une mosquée en construction dans les quartiers nord de Nantes en novembre 2007. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau

Trois sympathisants d'extrême droite ont été condamnés à six mois de prison avec sursis pour avoir vandalisé une mosquée en construction dans les quartiers nord de Nantes en novembre 2007. /Photo d'archives/REUTERS/Charles Platiau - -

NANTES - Trois sympathisants d'extrême droite ont été condamnés mercredi à six mois de prison avec sursis pour avoir vandalisé une mosquée en...

NANTES (Reuters) - Trois sympathisants d'extrême droite ont été condamnés mercredi à six mois de prison avec sursis pour avoir vandalisé une mosquée en construction dans les quartiers nord de Nantes en novembre 2007.

Le tribunal correctionnel de Nantes a condamné ces jeunes de 21 à 26 ans pour "dégradation du bien d'autrui à raison de la religion" et pour des "violences en réunion" commises sur deux jeunes Français d'origine maghrébine rencontrés après les faits.

Au terme d'une soirée alcoolisée, ils avaient renversé les échafaudages qui entouraient alors la mosquée Arrahma et apposé des autocollants du Front national de la jeunesse (FNJ) et du mouvement royaliste "Renouveau français".

"On n'est absolument pas racistes, j'ai moi-même beaucoup d'amis juifs et musulmans", s'était défendu Yves, un "ancien militant" du Front national, qui avait reconnu avoir fait "une grosse bêtise" lors de son procès le 31 mars.

Le jeune homme, qui s'était dit "gravement blessé à la tête d'un coup de tournevis" lors de la bagarre, s'était par ailleurs présenté en victime des deux jeunes Maghrébins.

Le Mouvement contre le racisme et l'amitié entre les peuples (MRAP), la Ligue internationale contre le racisme et l'antisémitisme (Licra), la Ligue des droits de l'Homme et l'association de la mosquée Arrahma, qui s'étaient constitués parties civiles, ont chacun reçu un euro symbolique de dommages et intérêts.

Guillaume Frouin, édité par Yves Clarisse