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Police-Justice

Tribunal de Melun: après le drame, reprise du procès des parents d'Inaya

Tribunal de Melun

Tribunal de Melun - Capture d'écran - GOOGLE MAPS

Après une journée de stupeur, le tribunal de Melun a renoué avec ses activités dans le calme ce vendredi avec la reprise du procès des parents de la petite Inaya, interrompu la veille par la tentative d'assassinat du bâtonnier et le suicide d'un avocat.

Les audiences ont repris normalement vendredi matin. Au lendemain des tirs intervenus dans les étages du bâtiment, les agents de sécurité et les policiers contrôlaient les entrées sans zèle particulier et la salle des pas perdus avait retrouvé son calme. Interrompus au bout d'à peine une heure, les débats ont repris devant la cour d'assises de Seine-et-Marne pour le procès des parents d'Inaya, bébé de 20 mois dont le corps avait été retrouvé enterré dans la forêt de Fontainebleau en 2013.

Seule allusion aux événements de la veille, la présidente Catherine Katz a interrogé un avocat de la défense, Me Fatthi Irguedi, sur l'état de santé du bâtonnier Henrique Vannier. Ce dernier a indiqué sans plus de détails avoir reçu "de très bonnes nouvelles après (les) deux interventions" chirurgicales subies à l'hôpital Henri-Mondor de Créteil par son confrère, touché au thorax, à l'épaule et à la hanche par les tirs d'un autre avocat.

Ce dernier, Joseph Scipilliti, a ensuite retourné son arme contre lui. Grégoire Compiègne et Bushra Taher-Saleh, les parents d'Inaya, comparaissent notamment pour des violences ayant entraîné la mort sans intention de la donner. Ils encourent 30 ans de réclusion.

Lors des interrogatoires de police et du juge d'instruction, M. Compiègne et Mme Taher-Saleh ont reconnu battre régulièrement leur trois enfants et particulièrement la petite Inaya, qui réclamait régulièrement "Vivi", Sylvie Jeunet, l'assistante familiale chez qui la fille cadette du couple avait été placée. Le corps d'Inaya, qui était morte sous les coups le 13 décembre 2012, avait été emballé dans des sacs poubelles avant d'être enterré dans la forêt proche du domicile du couple, à Avon (Seine-et-Marne). Le couple avait caché le décès de la fillette pendant plus d'un an.

la rédaction avec AFP