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Police-Justice

"Très, très en colère": la détresse de la mère de Romain, décapité par un déséquilibré en juillet dernier

Karine (d), la mère de Romain, assassiné en juillet 2021 et son avocate Me Sarah Nabet-Claverie (g) au micro de BFMTV le 29 janvier 2022.

Karine (d), la mère de Romain, assassiné en juillet 2021 et son avocate Me Sarah Nabet-Claverie (g) au micro de BFMTV le 29 janvier 2022. - BFMTV

Romain, 13 ans, a été décapité en juillet dernier par un homme déséquilibré, qui venait d'avoir l'autorisation de sortir d'un hôpital psychiatrique dans les Bouches-du-Rhône.

Karine a perdu son fils Romain, tué par un déséquilibré qui venait de sortir d'un hôpital psychiatrique en juillet dernier à Tarascon, dans les Bouches-du-Rhône. Elle a accepté de témoigner au micro de BFMTV samedi soir et explique être "très très en colère" que cet homme soit sorti de l'hôpital juste avant d'assassiner son fils.

"L'assassin avait des troubles psychiatriques depuis des années. Le maire de Tarascon a tout fait pour qu'il soit interné, il a été hospitalisé en psychiatrie sur l'hôpital d'Arles et trois jours après un fameux psychiatre dit qu'il est apte pour reprendre sa vie normale dehors", s'indigne Karine.

"J'ai découvert le corps de ton fils"

Le weekend de la disparition de son fils, Karine était absente. Romain était chez lui avec des amis et a disparu dans la nuit de vendredi à samedi. Prévenue par la meilleure amie du jeune homme, elle croit alors que son fils "a fugué" et rassure la jeune fille.

Mais à son retour, le dimanche, Romain n'est toujours pas rentré. Elle apprend la mort de son enfant par son voisin qui vient lui rendre visite le soir même.

"Mon voisin m'a dit, je suis parti chez le monsieur, le fameux assassin de mon fils, pour faire le ménage et j'ai découvert le corps de ton fils dans la salle de bain", explique-t-elle.

Le corps de Romain est décapité et a subi des "mutilations post-mortem". Karine appelle immédiatement l'Hôtel de police de Tarascon. Mais "ils m'ont raccroché au nez, ils n'ont pas cru à l'histoire que je racontais", souffle la mère de l'adolescent.

Poupées vaudoues et cocktails molotov

Elle se rend ensuite sur place et obtient, avec difficulté d'après elle, qu'ils se déplacent dans la maison de cet homme afin de vérifier ses dires. Le lundi, à 6 heures du matin, la brigade criminelle de Marseille confirme à Karine que son fils a été tué. L'assassin a, lui, été abattu alors qu'il fuyait par les toits.

"Au-delà du problème juridique, c'est une question de bon sens, quand on voit l'état de l'appartement de cette personne et qu'on parle aux voisins", réagit l'avocate de Karine, Me Sarah Nabet-Claverie. Elle évoque notamment des "murs remplis de suie", des "poupées vaudoues" et des "cocktails molotov" jetés depuis la fenêtre.

Karine et son avocate souhaitent aujourd'hui éviter la mort de l'instruction. Et éventuellement déterminer la responsabilité du médecin qui a autorisé la sortie du meurtrier, de l'hôpital psychiatrique voire de l'État.

Diane Regny