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Police-Justice

Trente ans de prison pour l'assassin du pont de Neuilly

Un ancien sans-abri de 37 ans, David Sagno, a été condamné jeudi à trente de réclusion criminelle, dont vingt ans de sûreté incompressible, pour les meurtres de deux femmes sous le pont de Neuilly (Hauts-de-Seine) en 2001 et 2002. /Photo d'archives/REUTER

Un ancien sans-abri de 37 ans, David Sagno, a été condamné jeudi à trente de réclusion criminelle, dont vingt ans de sûreté incompressible, pour les meurtres de deux femmes sous le pont de Neuilly (Hauts-de-Seine) en 2001 et 2002. /Photo d'archives/REUTER - -

PARIS (Reuters) - Un ancien sans-abri de 37 ans, David Sagno, a été condamné jeudi à trente de réclusion criminelle, dont vingt ans de sûreté...

PARIS (Reuters) - Un ancien sans-abri de 37 ans, David Sagno, a été condamné jeudi à trente de réclusion criminelle, dont vingt ans de sûreté incompressible, pour les meurtres de deux femmes sous le pont de Neuilly (Hauts-de-Seine) en 2001 et 2002.

L'accusé s'était présenté à la police le 4 mars 2008 pour s'accuser de ce double homicide, mettant du même coup au jour une erreur judiciaire puisqu'un autre homme, Marc Machin, était alors en prison depuis sept ans pour le premier crime.

Marc Machin, libéré en 2008, a bénéficié depuis d'une révision de sa condamnation à 18 ans de réclusion et il doit donc être rejugé d'ici la fin de l'année à Paris en vue d'un probable acquittement définitif. Il est toutefois retourné en prison entretemps pour des abus sexuels commis depuis sa libération.

La peine prononcée par la cour d'assises des Hauts-de-Seine contre David Sagno est inférieure aux réquisitions de l'avocat général Philippe Courroye, qui avait réclamé la perpétuité avec une période de sûreté de 22 ans en raison de la dangerosité de l'accusé.

David Sagno souffre de troubles mentaux mais il a pu être jugé grâce à une expertise déclarant que son raisonnement était "altéré" mais pas "aboli" au moment des faits. Il semble avoir agi sous l'emprise de pulsions délirantes lorsqu'il a tué Marie-Agnès Bedot en décembre 2001 et Marie-Judite Araujo en mai 2002.

Le procès a déjà abordé l'erreur judiciaire dont a été victime Marc Machin et les déclarations en garde à vue de 2001 où il semblait s'accuser du premier crime.

Ces "aveux" semblent lui avoir été suggérés par un policier au terme d'un entretien hors procès-verbal, où Marc Machin a fait état de pressions. Contestant vouloir faire le procès de la police, le procureur Courroye a estimé dans son réquisitoire que le système devait s'interroger sur ces méthodes du fait de cette affaire.

Thierry Lévêque, édité par Tangi Salaün