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Police-Justice

Trente ans de prison pour avoir tué et démembré la petite amie de son frère

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La cour d'assises de la Seine-Saint-Denis a condamné à trente ans de réclusion un homme qui a tué puis démembré, avec la complicité de certains membres de sa famille, la petite amie de son frère en octobre 2013.

Il avait tué la petite amie de son frère avant de découper son corps, avec la complicité de plusieurs membres de sa famille: Frédéric Tribout, 31 ans, a été condamné vendredi à 30 ans de réclusion par les assises de la Seine-Saint-Denis. Sur le banc des accusés, quatre autres personnes comparaissaient depuis le 22 juin aux côtés de cet homme décrit comme introverti et asocial : son ex-beau frère, Bernard Sarratia, qui l'avait aidé à démembrer le corps de sa victime; ses deux soeurs, Lydia et Isabelle, et son frère aîné David, soupçonnés d'avoir effacé les traces de son crime. La cour d'assises a condamné à trois ans de prison l'ex-beau frère, qui s'était chargé d'achever "le travail" après avoir pris de la cocaïne et de l'alcool et acheté les outils, par "solidarité familiale".

Il dit "avoir voulu la faire taire"

Dans la fratrie de l'accusé, sa soeur Lydia a écopé de deux ans avec sursis. Isabelle et David ont eux été acquittés. Le benjamin de la fratrie était accusé d'avoir étranglé la petite amie de son frère qui, selon sa version des faits, lui aurait fait des avances alors qu'ils se trouvaient seuls dans l'appartement familial situé à Dugny, le matin du 19 octobre 2013. Dès sa garde à vue, Frédéric Tribout avait avoué son crime tout en assurant n'avoir pas voulu tuer la jeune femme mais seulement "la faire taire" après qu'elle l'eut traité de "petit pédé", une version qu'il a maintenue à l'audience.

La dépouille de Faïza Hassouni, 31 ans, avait été découverte trois jours après sa mort par un de ses amis, découpée en morceaux, dans le parc départemental de La Courneuve, situé à proximité du domicile des Tribout. Sur place étaient également retrouvés une valise à roulettes calcinée et un hachoir de boucher. "Trente ans, la peine maximale, c'est une peine juste au regard de la gravité de ces faits, particulièrement atroces", a déclaré l'avocate des parties civiles, Marie-Cécile Nathan. Elle a également souligné que son principal complice, Bernard Sarratia, s'était lui aussi vu infliger la peine maximale pour ce qui lui était reproché: recel de cadavre. L'avocat de Frédéric Tribout, Hugo Lévy, n'a pas souhaité réagir au verdict.

R.V. avec AFP