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Police-Justice

Toulouse: six mois de prison pour partage d'images pédopornographiques

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Tout de suite après sa condamnation, a été directement incarcéré. Le tribunal correctionnel de Toulouse a condamné ce lundi un homme à six mois de prison pour consultation et partage d'images pédopornographiques. Le prévenu, âgé de 22 ans, était jugé en comparution immédiate, et poursuivi en état de récidive.

En 2013, il avait déjà été condamné à 4 ans de prison pour agression sexuelle de sa soeur de 5 ans. Il était sorti de prison en août 2014. Le jeune homme, natif de Lens, dans le Pas-de-Calais, a été interpellé jeudi à Toulouse, sur la base d'informations des services de police allemands. Ils avaient détecté une adresse IP, à Toulouse, connectée à une plateforme d'échanges de clichés de mineurs à caractère pornographique.

Il a reconnu les faits en garde à vue

Arrêté chez une amie d'où il se connectait à internet, il a reconnu les faits lors de sa garde à vue. La présidente du tribunal et le procureur ont relevé que le prévenu ne s'était plus présenté chez son psychiatre depuis mars ni au centre médico-psychologique depuis novembre. Circonstance aggravante, il n'a pas davantage déclaré son changement d'adresse, démarche obligatoire pour tous les délinquants sexuels.

Face à ces manquements, la représentante du parquet a requis un an d'emprisonnement. "Et pourquoi pas la perpétuité?" a demandé l'avocat du prévenu. Il a fait remarquer que son client avait conscience de la gravité des faits qui lui sont reprochés: "Cela donne un petit espoir quant à une possible réinsertion, il faut simplement que la justice l'aide et donne une réponse adaptée", a-t-il plaidé.

Le défenseur a également souligné que son client lui avait confié avoir été violé presque quotidiennement par ses demi-frères lorsqu'il avait neuf ans. L'avocat a dû interrompre sa plaidoirie sous le coup de l'émotion à l'évocation de ces faits, pour lesquels le jeune homme n'a jamais porté plainte. Ce lourd passé familial a pu contribuer à réduire la peine prononcée, inférieure de moitié à celle requise par le parquet.

la rédaction avec AFP