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Police-Justice

Total et son ancien PDG cités à comparaître au procès AZF

Le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest ont été cités à comparaître au titre de prévenus dans le cadre du procès en appel de l'explosion de l'usine AZF. /Photo d'archives/REUTERS/Arnd Wiegmann

Le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest ont été cités à comparaître au titre de prévenus dans le cadre du procès en appel de l'explosion de l'usine AZF. /Photo d'archives/REUTERS/Arnd Wiegmann - -

TOULOUSE (Reuters) - Le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest ont été cités à comparaître au titre de prévenus dans le cadre du procès en...

TOULOUSE (Reuters) - Le groupe Total et son ancien PDG Thierry Desmarest ont été cités à comparaître au titre de prévenus dans le cadre du procès en appel de l'explosion de l'usine AZF, a décidé mercredi la cour d'appel de Toulouse.

L'explosion de cette usine chimique, propriété de la société Grande Paroisse, filiale à 100% du groupe Total, avait fait 31 morts le 21 septembre 2001.

Cette catastrophe industrielle, la plus importante en France depuis la Seconde Guerre mondiale, a fait aussi 20.800 blessés selon les documents judiciaires officiels. Total a fait part de 4.500 blessés immédiatement après l'explosion.

Jugeant en délibéré la requête en citation directe à comparaître de plusieurs parties civiles dans ce dossier en appel, le président de la Cour, Bernard Brunet, l'a renvoyée "sur le fond" mercredi, la rendant ainsi recevable.

Thierry Desmarest et Total comparaîtront donc au cours de ce second procès à des dates précisées par la Cour - le 15 novembre prochain puis les 7 et 21 février 2012.

Requérant sur cette plainte, l'avocat général Pierre Bernard avait estimé vendredi dernier que cette citation à comparaître, jugée irrecevable en première instance de ce procès en novembre 2009, était parfaitement recevable au plan juridique.

L'avocat du groupe total, Jean Veil, avait estimé que Total ne pouvait pas être jugé deux fois sur les mêmes faits.

En première instance, le groupe pétrolier et son ancien patron avaient comparu dans ce dossier au titre de "prévenus virtuels", selon les termes de Jean Veil, avant d'être mis officiellement hors de cause par le jugement.

Ce procès en appel est prévu pour durer quatre mois.

Nicolas Fichot, édité par Patrick Vignal