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Police-Justice

Tirs dans le Thalys: "On l'a frappé à la tête jusqu'à ce qu'il soit inconscient"

Les jeunes militaires américains qui ont maîtrisé l'homme qui voulait apparemment commettre un carnage vendredi dans le Thalys Amsterdam-Paris racontent cet épisode dans des propos filmés par BFMTV.

Ils s’appellent Alex et Anthony. Ces Américains, qui ont maîtrisé l'homme qui voulait apparemment commettre un carnage, vendredi, dans le Thalys Amsterdam-Paris racontent cet épisode incroyable après avoir été décorés par la mairie d’Arras.

Il est 17h50 à bord du Thalys. Alek Skarlatos, 22 ans, et Anthony Sadler, étudiant, voyagent avec un autre ami, Spencer Stone, soldat de l'armée de l'air américaine. Tous les trois sont en vacances en Europe. Ils vont éviter un bain de sang.

"On a entendu des coups de feu et des bris de glace", raconte Alek Skarlatos, membre de la garde nationale de l'état de l'Oregon, rentré il y a peu d'une mission en Afghanistan. "Je n'ai pas réalisé tout de suite ce qu'il se passait jusqu'à ce que je vois une employée du train passer en courant. J'ai regardé derrière moi et j'ai vu un homme entrer dans le wagon avec une kalachnikov. Moi et mon ami nous nous sommes mis à couvert, et ensuite nous nous sommes jetés sur lui."

"Mon ami a été blessé au couteau"

Dans la bagarre, Spencer Stone est blessé au coude et à la main. Ses deux amis, eux, parviennent à ligoter le tireur.

"Mon ami a été blessé au couteau, moi j'ai saisi l'arme", reprend Alex Skarlatos. "Et tous les deux, on s'est mis à frapper l'homme à la tête, jusqu'à ce qu'il tombe inconscient".

Un sang-froid incroyable, face à un suspect déterminé.

"Il n'a pas dit un mot en fait, il disait simplement de lui rendre son arme", témoigne Anthony Sadler. "Donne-moi mon arme, donne-moi mon arme! Mais nous, on l'a frappé et puis on l'a immobilisé. On a pris son arme, et puis voilà, il n'a rien dit d'autre".

"Il avait planifié la fusillade"

"Il avait vraiment planifié la fusillade, il avait sept ou huit chargeurs dans son sac, deux armes à feu. Il savait pourquoi il était là", poursuit Alek Skarlatos.

Chris Norman, un consultant britannique âgé de 62 ans, qui voyageait dans le même wagon, est venu aider les trois amis. Sur sa chemise, des taches de sang, celui du terroriste présumé. Un carnage a été évité de justesse.

"Je suis heureux d'être en vie! J'imagine que c'est le cas pour nous tous. Tellement de choses auraient pu se produire, c'est une chance que cela se soit passé comme ça".

Chris habite depuis plusieurs années en France, mais pour les plus jeunes, c'était leur premier voyage en Europe.
C. P. avec Antoine Delcourt