Thierry Dol: "Je veux une reconnaissance. Cela passe par la vérité"
Thierry Dol est libre depuis deux ans et souhaite en savoir plus sur les raisons de son enlèvement. L'ex-otage d'Aqmi au Maghreb, Thierry Dol a fait savoir ce lundi qu'il avait l'intention de porter plainte contre son ancien employeur Areva et contre l'Etat français. L'ingénieur avait été retenu par ses ravisseurs pendant 1.139 jours après avoir été kidnappé sur le site d'Arlit au Niger. Depuis Saint-Anne en Martinique, l'homme, qui a l'air toujours très éprouvé, a expliqué les raisons de sa décision.
Une case vide administrative
Thierry Dol ne s'était jamais exprimé devant les médias depuis sa libération en octobre 2013. Un article paru ce lundi dans le Parisien a révélé son intention de porter plainte pour connaître les conditions de son enlèvement et de sa libération. Un peu plus tard dans la journée, il a accepté de se confier devant une caméra.
"C'est au fur et à mesure des démarches administratives que l'on se retrouve face à une case vide administrative où l'otage n'a pas lieu d'être", explique-t-il.
L'ancien otage ne souhaite pas partir "sur le chemin de l'indécence". Il évoque pudiquement les moments passés sous un arbre sans ombrage avec peu d'eau, le fait d'avoir été enchaîné ou menotté. Selon lui, il n'y a pas de structure qui "permette d'indemniser ou d'apprécier les choses". Il avoue qu'il doit apprendre à vivre avec "ces frustrations et ces douleurs" même si l'on sent que le chemin à parcourir est encore long. "Ce que je veux aujourd'hui, c'est une reconnaissance. Cela passe par la vérité", assure-t-il.