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Terrorisme

Zineb El Rhazoui: après Charlie, "mon quotidien a radicalement changé"

Zineb El Rhazoui reçue par Nathalie Levy dans News et compagnie le 5 janvier 2015.

Zineb El Rhazoui reçue par Nathalie Levy dans News et compagnie le 5 janvier 2015. - BFMTV

Un an après les attentats de janvier, la journaliste à Charlie Hebdo, Zineb El Rhazoui, était reçue par Nathalie Levy dans News et compagnie mardi soir sur BFMTV. Elle est revenue sur les conséquences de la fusillade à Charlie Hebdo et sur la semaine de commémoration actuellement observée en France.

Elle avait contribué au numéro des survivants. Zineb El Rhazoui n'était pas là lors de l'attaque qui a décimé la rédaction de Charlie Hebdo mais comme tous les collaborateurs du journal satirique, elle reste profondément marquée. En cette semaine de commémoration des attentats de janvier 2015, la journaliste spécialiste des questions religieuses était l'invitée de Nathalie Levy dans News et compagnie mardi soir sur BFMTV. 

"Je vis ces commémorations avec beaucoup de tristesse, parce que je me dis qu'au bout d'un an, on n'est pas sortis de l'auberge", a-t-elle lancé. Elle l'avoue,"son quotidien a radicalement changé (…) pour moi, mes collègues, les familles des victimes touchées par cette barbarie".

"Je vis dans une prison ambulante"

La journaliste continue à travailler pour Charlie Hebdo malgré plusieurs fatwas lancées contre elle. Le bâtiment est sécurisé mais il y a toujours cette "épée de Damoclès", selon elle. "On réalise que ce qui compte, c'est ma liberté de pensée, même si je vis sous protection et dans une prison ambulante. Je suis beaucoup plus libre que ceux qui me menacent parce qu'ils ont leur prison dans la tête", explique-t-elle.

Sur les commémorations en tant que telles, elle reste plus en retrait, préférant vivre cet anniversaire en dehors des cérémonies officielles.

"J'essaie de les ressusciter pour imaginer les blagues qu'ils auraient faites sur l'événement. Pour la plupart, ils ne se seraient jamais imaginés se retrouver sur une plaque commémorative", suppose-t-elle. Zineb El Rhazoui ajoute toutefois "pour les institutionnels et les victimes ces commémorations sont importantes".

Elise Maillard