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Terrorisme

Une Française qui s'était portée volontaire pour un attentat-suicide mise en examen en France

Un détenu s'est évadé lors de son transfert de la prison vers le tribunal.

Un détenu s'est évadé lors de son transfert de la prison vers le tribunal. - AFP

INFO BFMTV - Une femme de 27 ans qui avait rejoint la Syrie en 2014 a été mise en examen et placée en détention provisoire en France la semaine dernière après avoir été expulsée de Turquie. Les investigations ont notamment permis de découvrir qu'elle s'était portée volontaire pour commettre un attentat-suicide.

Elle était prête à passer à l'acte pour le compte de l'Etat islamique. Une femme de 27 ans a été mise en examen pour "association de malfaiteurs en relation avec une entreprise terroriste" et placée en détention provisoire la semaine dernière par un juge d'instruction en France après avoir été expulsée de Turquie le 6 mai. 

Cette jeune femme de nationalité franco-marocaine a rejoint la Syrie en avril 2014. A cette époque, son père avait signalé son départ aux autorités françaises. Mais en raison de la politique pénale de l’époque à l’encontre des femmes, aucune poursuite n’avait été engagée. Ce n’est qu’en novembre 2017 qu’une enquête préliminaire a été ouverte.

Veuve de combattant

L'enquête a permis de retracer le parcours de la jeune femme. Sur place, Sihame I. a épousé un combattant tunisien, avant de se retrouver veuve, sans enfants. Elle a travaillé dans un hôpital à Raqqa puis vécu dans différentes villes de Syrie, à Hajin en 2017, et dernièrement à Idlib.

Sur des écoutes téléphoniques, elle se disait fière d’être une veuve de martyr, de vivre dans un pays où la charia était appliquée, et exprimait son désir de réaliser une opération kamikaze. L’exploitation de supports numériques a montré qu’elle posait en photo aux côtés de kalachnikovs. Elle s’était aussi inscrite sur une liste de volontaires pour commettre un attentat-suicide.

Une information judiciaire est ouverte la concernant en juin 2018. Sihame I. s’est finalement rendue d’elle-même en octobre 2018, et a séjourné dans une prison en Turquie, d’où elle a finalement été expulsée pour être remise aux autorités françaises au début du mois.

Cécile Ollivier