Une filière jihadiste cachait son magot au cimetière Montparnasse
Un cimetière parisien utilisé comme planque terroriste. Une filière jihadiste, démantelée fin 2016, prévoyait d'organiser des attentats sur le sol français. Lors de leur enquête, les policiers antiterroristes ont eu de quoi être surpris, rapporte mardi Le Parisien.
Un Français basé en zone irako-syrienne et un émir de Daesh
L'affaire remonte à mars 2016. La Direction générale de la sécurité intérieure (DGSI) dispose alors d'informations sur la préparation d'un attentat en France par Nil Shewil, alias Abou Taha Mohamed. Ce dernier, basé en zone irako-syrienne, est originaire de Clichy-la-Garenne, dans les Hauts-de-Seine. Il a notamment été filmé dans une vidéo de Daesh, entrain de décapiter deux otages, avec le terroriste français Rachid Kassim.
Le commanditaire de ce projet d'attentat serait un émir de l'organisation terroriste. Les enquêteurs décident d'infiltrer la filière restée en France, le faisant passer pour un "sympathisant de la cause jihadiste". Contacté par l'émir, le policier infiltré a pour ordre de trouver "quatre fusils d'assaut kalachnikov et seize chargeurs". Afin d'identifier les membres de ce commando, ce dernier leur tend un piège: il affirme avoir besoin de 12.000 euros pour se procurer des armes de guerre.
13.300 euros en liquide, cachés au cimetière Montparnasse
En juin 2016, l'enquêteur infiltré reçoit un message via l'application Telegram, utilisée par les jihadistes. Son interlocuteur lui indique de se rendre au cimetière Montparnasse pour récupérer un paquet "entre une pierre tombale et la dalle de la tombe dans une fente", relate Le Parisien. La DGSI récupère alors la somme de 13.300 euros en liquide, mais ne parvient pas à identifier le dépositaire.
Novembre 2016, l'enquête s'accélère. Après avoir tendu un piège aux membres de cette filière, la police antiterroriste parvient à recouper certaines informations et à identifier les suspects lors de perquisitions à Strasbourg. Sept hommes sont alors interpellés par le Raid et la DGSI.