Un proche de Coulibaly aurait pu agresser un joggeur à Fontenay-aux-Roses en janvier
On pensait jusqu'ici avec certitude qu'avant de se lancer dans son entreprise terroriste meurtrière, Coulibaly avait d'abord tiré sur Thomas, un joggeur passé au mauvais endroit au mauvais moment, le 7 janvier dernier. Autrement dit à la veille du meurtre d'une policière à Montrouge et avant la prise d'otages sanglante de l'Hyper Cacher, porte de Vincennes à Paris.
De fait, le terroriste habitait à quelques centaines de mètres du parc de Sceaux de Fontenay-aux-Roses, où a eu lieu l'agression du joggeur. Blessé à la jambe et au thorax, le trentenaire avait malgré la violence des faits gardé un souvenir relativement précis de l'attaque. Des affirmations qui remettent aujourd'hui en cause l'implication de Coulibaly.
Entendu par les juges d'instruction le 6 mai, le sportif a indiqué avoir reconnu dans deux reportages télévisés un autre homme: Amar Ramdani, 34 ans. Ce proche d'Amedy Coulibaly est mis en examen depuis mars dans l'enquête sur les complicités dans les attentats de Paris.
La victime s'était "aussitôt" confiée à sa famille
Un policier a témoigné au Parisien: "Quand il a découvert ce visage, Thomas a aussitôt confié à sa famille que c'était cet individu, ou quelqu'un qui lui ressemblait beaucoup, qui lui avait tiré dessus". Cette nouvelle hypothèse semble plausible puisque, observe le quotidien, la présence d'Amar Ramdani en région parisienne à cette période est attestée, tout comme "sa rencontre certaine avec Amedy Coulibaly la veille".
La possibilité qu'il ait pu "être en possession de l'arme ayant servi aux tirs, un Tokarev retrouvé dans les affaires du terroriste", est donc démontrée. La "planque" du terroriste située dans un quartier de Gentilly avait révélé un vrai arsenal de guerre, dont quatre pistolets Tokarev.
Amar Ramdani, lui, nie "farouchement être lié de près ou de loin aux attentats", comme le rappelait en mars à MyTF1News Regis Méliodon, son avocat. "Il dit être juste un compagnon d'infortune d'Amedy Coulibaly qui a connu en détention", indique encore le conseil.