Strasbourg: un frère de Chérif Chekatt interpellé après des messages "alarmants" sur Internet

Malek Chekatt, l'un des frères de l'auteur de l'attentat de Strasbourg, a posté sur Facebook une photo de cinq armes: deux fusils d'assaut, un fusil et deux pistolets. Il a été placé en garde à vue.

Des propos "alarmants" postés sur Facebook par l'un des frères de Chérif Chekkat, auteur de l'attentat de Strasbourg qui a fait 5 morts en décembre, ont conduit à son interpellation ce vendredi, a indiqué une source proche de l'enquête. Malek Chekatt, 38 ans, a été arrêté "près de son domicile, proche du centre de Strasbourg, peu avant 16 heures" par la police judiciaire de Strasbourg avant d'être placé en garde à vue, a précisé cette même source.

"L'enquête de la PJ devra faire la lumière sur les réelles intentions de l'intéressé qui avait écrit en substance (sur Facebook vendredi) qu'on entendrait parler de lui le soir-même", a-t-on ajouté. "Ce soir, je fais la une de BFM, à 18h30 précise (sic)", a-t-il écrit.

Malek Chekatt a accompagné ce message d'une photo montrant cinq armes, dont deux fusils d'assaut, un fusil et deux pistolets, ainsi qu'un gilet pare-balles, selon le site internet du quotidien Les Dernières nouvelles d'Alsace.

Perquisition du logement du suspect

Une perquisition de son logement a été diligentée en fin d'après-midi, selon la source proche du dossier. La PJ a été saisie par le parquet de Strasbourg pour des "menaces de crimes contre les personnes".

Le 11 décembre 2018, son frère cadet, Chérif Chekatt, 29 ans, a tué cinq personnes et blessé une dizaine d'autres lors d'une fusillade dans le centre historique de Strasbourg, lors du traditionnel Marché de Noël. Après deux jours de traque, il a été abattu par une patrouille de police dans un quartier au sud de la capitale alsacienne. Il avait fait allégeance à l'organisation Etat islamique, selon une vidéo trouvée par les enquêteurs sur une clé USB.

Le soir de l'attaque, Malek Chekatt, connu pour des faits de droit commun, s'était présenté de lui-même à la police judiciaire. Placé en garde à vue, il avait été remis en liberté sans qu'aucune charge ne soit retenue contre lui, toujours selon cette source proche du dossier.

Ambre Lepoivre avec AFP