Sécurité dans les églises: les prêtres prêts à aider la police

Le père Cédric Burgun, de l'Institut catholique de Paris, était l'invité de BFM Story ce vendredi pour évoquer le renforcement des mesures de sécurité dans les églises pour la période des fêtes, un peu plus d'un mois après les attentats de Paris.

A quelques jours de Noël, la sécurité des églises préoccupe le ministère de l'Intérieur, qui a demandé un renforcement de la surveillance et des contrôles autour des lieux de culte. Des projets d'attentats pourraient être envisagés lors des grands rassemblements traditionnellement liés à la période des fêtes de fin d'année.

"On sent qu'il y a des inquiétudes dans les églises et chez les paroissiens. Noël est une des journées avec la plus grande fréquentation avec les jours de Pâques et des Rameaux. On sent bien qu'au-delà de l'angoisse qui a suivi les attentats, certains paroissiens se demandent s'il est bon de venir dans les églises", a expliqué sur BFMTV le père Cédric Burgun, de l'Institut catholique de Paris.

Des fidèles en nombre après les attentats

Les attentats n'ont pas fait fuir les fidèles, qui seraient au contraire venus plus nombreux à la suite du drame. La sécurité a déjà été renforcée depuis que les lieux de cultes ont été pris pour cible. Le terroriste Sid Ahmed Ghlam avait tenté d'attaquer deux églises juives à Villejuif le 19 avril 2015, mais son projet avait été déjoué.

"Les prêtres sont très en lien avec la police locale. Dans certains lieux, la police nous a demandés d'être plus prudents que d'habitude dans le tractage (…) On ne peut plus vivre comme avant, il faut que nous apprenions à vivre avec cette menace, sans tomber dans la psychose généralisée", a affirmé le prêtre.

Fouilles à l'entrée

"Dans certaines paroisses, quand il y a de grands rassemblements, nous avons des personnes bénévoles qui font ouvrir les manteaux et qui vérifient un peu ceux qui rentrent, sans pousser jusqu'au contrôle d'identité", a ajouté l'homme de foi sur BFMTV.

Pas questions pour autant d'installer des portiques de sécurité à l'entrée. "Il faut que l'église reste symboliquement un lieu ouvert, même si on est attentif (…) les chrétiens ne sont pas des hommes de la peur mais de l'espérance", a conclu le père Cédric Burgun.

Jérôme Quéré