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Terrorisme

Saint-Etienne-du-Rouvray: les proches d'Adel Kermiche décrivent un homme "immature" 

Le profil d'Adel Kermiche, meurtrier présumé d'un prêtre dans une église près de Rouen, se précise. Selon ses proches, le jeune homme était obnubilé par l'islamisme radical.

Qui était vraiment Adel Kermiche? Connu des services antiterroristes, l'assaillant présumé de l'église de Saint-Etienne-du-Rouvray a choqué les habitants de son quartier, qui le décrivent comme une personne obsédée par le djihad et les filles.

L'obsession de l'islamisme radical

Incarcéré après avoir tenté de rejoindre la Syrie à deux reprises, l'assaillant portait un bracelet électronique depuis mars. Il était assigné à résidence chez ses parents, ne pouvant sortir que quelques heures par semaine. Mohamed, une connaissance, confie qu'il "avait des idées bizarres". En effet selon lui, l'homme était "perché".

"Quand on lui faisait la morale, il nous répondait en souriant"

Des proches ont tenté à plusieurs reprises de le raisonner, en vain. Le tueur présumé de l'église "disait toujours qu'il avait raison, que c'était à nous de bouger" déclare Mohamed. L'homme a préféré tenter de les rallier à sa cause: "Il nous disait d'aller là-bas pour se battre pour nos frères" exprime Redwan, un jeune qui fréquentait le même collège que lui.

Un homme "calme"

Adel Kermiche est décrit par des connaissances comme étant un homme "calme", "immature" et "normal". Issu d'une "famille discrète", "il était simple" et "aimait bien les filles". Plus petit, il était "un adolescent comme les autres" déclare Redwan. Choqué, le jeune homme ne pensait pas "qu'il irait jusqu'à tuer quelqu'un" puisque "il était faible mentalement et physiquement", avance Mohamed, une connaissance.

Dans ses relations amoureuses, le terroriste était une personne complexe. Il s'était marié religieusement à plusieurs femmes et les avait "lâché" après avoir consommé le mariage.

Le second suspect qui a pénétré dans l'église avec Adel Kermiche est pour le moment non identifié.

J.B avec Marine Hay, Claire Elien et Vincent Deby