Quatre ans d'antiterrorisme façon François Hollande
"Cette famille aurait pu être préservée." Ces quelques mots de Laurent Wauquiez, prononcés sur le plateau de RMC et BFMTV ce 15 juin, résument la position de l'opposition après le tragique attentat survenu à Magnanville, dans les Yvelines, où un policier et sa compagne ont été tués par un tueur se revendiquant de Daesh. L'homme, Larossi Abballa, a pu commettre ce crime alors qu'il était connu des services de police: fiché "S", il était sur écoute depuis quatre mois et avait déjà été condamné à trois ans de prison pour sa participation à une filière jihadiste.
L'homme, selon le procureur de la République François Molins, s'est conformé à ses obligations de sursis et a réussi, jusqu'aux derniers jours avant l'attaque, à montrer les apparences d'une vie tout à fait normale. Fondu dans le paysage, il n'a pas éveillé l'attention des services de police qui le surveillaient.
Pour l'opposition, Les Républicains en tête, c'est le résultat d'une déficience: ils accusent François Hollande de n'avoir pas pris la mesure de la situation.
16 mesures majeures
Particularité marquante du quinquennat de François Hollande, le terrorisme ne serait pas combattu avec assez de vigueur par le chef de l'Etat. "Les moyens sont insuffisants", déclarait encore François Fillon ce mardi sur Europe1. Mais qu'a accompli le président, depuis quatre ans, sur ce front? Qu'elles soient permanentes ou temporaires, pas moins de neuf lois, et 16 mesures majeures, ont été mises en places par l'exécutif.