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Terrorisme

Nîmes: vaste simulation d'attentat chimique en vue de l'Euro 2016

1.200 figurants ont été mobilisés.

1.200 figurants ont été mobilisés. - Sylvain Thomas - AFP

Les autorités ont organisé ce jeudi la simulation d'un attentat dans une "fans zone", où pourraient se retrouver les supporter de foot, pour tester la sécurité mais aussi l'organisation des forces de l'ordre en vue de l'Euro 2016.

Il était aux alentours de 18 heures ce jeudi quand les habitants de Nîmes ont entendu une importante explosion. Immédiatement des cris de peur mais surtout de terreur se sont fait entendre dans la cour de l'Ecole de nationale de Police, sur la Route d'Avignon. Cette zone a été choisie pour accueillir une "fans zone" pour les supporters venus de l'Europe entière pour assister à l'Euro 2016 qui se tient en France.

Ce scénario est en réalité une pure invention qui doit servir de base aux forces de l'ordre pour se préparer à une attaque terroriste pendant l'événement sportif qui se tiendra du 10 juin au 10 juillet. Pour l'occasion le ministre de l'Intérieur, Bernard Cazeneuve, et le ministère des Sports, Patrick Kanner, sont venus observer les opérations.

Foot, perruques et chants

Pour simuler cette attaque de nature radiologique, biologique et chimique, 1.200 cadets et gardiens de la paix ont été mobilisés pour jouer les figurants. pour rendre l'opération plus réelle, ils s'étaient grimés en véritable fans de foot avec perruques et chapeau. Une buvette factice avait également été installée reproduisant une véritable ambiance de supporters.

Quand d'un coup les chants et danses se transforment en cris de douleur et de détresse. Une bombe chimique vient d'exploser, de nombreux blessés tombent à terre. Un mouvement de foule sème la panique dans la "fans zone". "On nous annonce un nombre important de blessés au niveau de la porte 3", crache une voix lointaine dans le talkie-walkie d'un CRS. "Qui c'est qui s'occupe des poseurs de bombe?", interroge un autre après de longues minutes d'incertitude. Le ministère de L'intérieur se prête au jeu.

Tous les scénarios expérimentés

Quelque 700 agents, des forces de sécurité et des forces de l'ordre, sont alors mobilisés, soit 70 services de quatre ministères différents. Nombreux sont ceux à porter un masque de protection. Selon la gravité de leurs blessures ou de leur possible contamination, les "fans" à terre ou soutenus par des amis, sont secourus par des hommes vêtus de combinaisons intégrales blanches, jaunes ou oranges. Certains sont évacués sur des brancards vers des tentes kaki. Fin de l'exercice.

Pour se préparer au pire, une seconde simulation d'attaque est réalisée. Cette fois, ce sont trois nouvelles explosions qui se font entendre. Une odeur acre envahit la zone. Bousculades et mouvements de foule sont difficilement contenus par les CRS. Les "victimes" sont à nouveau dirigées dans la pénombre et le froid vers des périmètres de secours et de sécurité délimités par des banderoles blanche et orange. Plus loin des membres des forces de sécurité tentent de détruire un colis suspect.

Le président de la République a rappelé mercredi soir que la menace terroriste en France restait très élevée, alors que quatre personnes ont été arrêtées par la Direction générale de la sécurité intérieure. Elles sont soupçonnés d'avoir voulu commettre une attaque terroriste à Paris.

J.C. avec AFP