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Terrorisme

Le maire de Sarcelles "ne croit pas" à l'existence d'un Molenbeek en France

Le maire de Sarcelles ne veut pas croire à un "Molenbeek français". François Pupponi, invité de BFMTV, estime que la radicalisation de certains jeunes ne concerne que "quelques personnes par année".

Il ne veut pas de l'étiquette "Molenbeek". Le maire de Sarcelles, invité de BFMTV, juge qu'il n'y a pas en France de ville comparable à la commune bruxelloise de Molenbeek. François Pupponi a réagi jeudi soir aux affirmations de certains politiques - comme Bruno Le Maire à droite ou Malek Boutih à gauche - qui estiment qu'il y a des Molenbeek en France, à savoir des quartiers communautarisés aux mains de salafistes et qui n'obéissent plus aux lois de la République.

Le maire de banlieue ne "croit" pas à l'équivalent dans l'Hexagone même s'il a reconnu être confronté régulièrement à la radicalisation de certains jeunes. "Il s'agit de quelques personnes par année", a-t-il assuré. 

"On constate un certain nombre de structures qui essaient de s'infiltrer et de s'implanter dans certains quartiers", a-t-il concédé. Mais selon lui, ce n'est pas un phénomène de masse même si c'est suffisamment inquiétant pour que les autorités prennent des dispositions pour y remédier. Mais depuis l'arrestation de Salah Abdeslam, les déclarations se multiplient pour associer certaines municipalités française à la commune de Molenbeek et ses 100.000 habitants qui se retrouvent sous les feux médiatiques avec sa réputation de fief du jihadisme en Europe.

Des contacts réguliers avec les services de renseignement

Le député du Val-d'Oise a expliqué être en veille et avoir des contacts réguliers avec les services de renseignement. Il est évident que des réseaux jihadistes "essaient de s'implanter un peu partout". Dès que des faits sont constatés, les services de renseignement sont saisis.

Une structure a été mise en place à Sarcelles, avec Mohamed Sifaoui notamment, journaliste spécialiste du terrorisme, pour prévenir la radicalisation. Des formations ont été mises place pour l'ensemble des acteurs publics. Une autre structure est à l'étude pour prendre en charge des jeunes qui serait tenté par la radicalisation et pour la prévenir. Mais "ce qui concerne la radicalisation relève des autorités de l'Etat", a-t-il conclu.

E. M.