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Terrorisme

Gilets jaunes: Castaner confirme un attentat déjoué le 17 novembre

Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur

Christophe Castaner, le ministre de l'Intérieur - AFP

Le ministre de l'Intérieur a confirmé ce vendredi matin qu'un attentat visant le mouvement des gilets jaunes a été déjoué avant le 17 novembre dernier.

Il s'agit d'une confirmation officielle. Invité ce vendredi matin sur France 2, le ministre de l'Intérieur a établi que les services de renseignement ont déjoué un attentat peu avant la première manifestation du mouvement des Gilets jaunes le 17 novembre dernier.

"Ces dernières années, parce qu'on communique pas au quotidien sur ce sujet, nous avons neutralisé de nombreuses attaques. Vous savez, juste pour en illustrer cela, quelques jours avant le 17 novembre et le début du mouvement des gilets jaunes, un groupe s'était constitué et s'était intitulé 'ça va saigner le 17'. C'était une attaque terroriste et nous l'avons neutralisée", a indiqué Christophe Castaner.

Le 13 novembre dernier, trois hommes, deux frères de 23 et 35 ans connus pour radicalisation ainsi qu’un homme de 52 ans, ont été interpellés à Saint-Etienne, dans la Loire. Deux autres hommes avaient été également extraits de leur cellule pour être placés en garde à vue, dont le mentor du groupe, avait révélé Le Parisien. Ce dernier est déjà mis en examen dans une affaire de terrorisme. Cela faisait plusieurs mois que les renseignements surveillaient avec attention plusieurs suspects.

De la documentation pro-Daesh

Lors des perquisitions, les enquêteurs avaient découvert une arme de chasse et sept cartouches chez un de ces trois hommes. Un autre des suspects avait lui essayé de se procurer un Kalachnikov. De la documentation pro-Daesh avait aussi été retrouvée. En garde à vue, l'un des suspects avait expliqué vouloir profiter du désordre provoqué par le mouvement des gilets jaunes pour passer à l'acte.

En raison des nombreux blocages attendus, "ils savaient que les policiers seraient moins mobilisés pour des missions de surveillance et de lutte contre le terrorisme", a expliqué le 20 novembre sur BFMTV le secrétaire d'Etat auprès du ministre de l'Intérieur. 

Justine Chevalier