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Terrorisme

Charlie Hebdo: Mourad Hamyd, beau-frère de Chérif Kouachi accepte d'être extradé vers la France

Secours et forces de l'ordre affluent devant le siège de Charlie Hebdo, le 7 janvier, après la fusillade.

Secours et forces de l'ordre affluent devant le siège de Charlie Hebdo, le 7 janvier, après la fusillade. - Kenzo Tribouillard - AFP

Soupçonné de vouloir se rendre en Syrie, Mourad Hamyd avait été interpellé par les autorités bulgares. Le beau-frère de Chérif Kouachi, l'un des auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo, accepte d'être extradé vers la France.

Mourad Hamyd, beau-frère de l'un des auteurs de l'attentat contre Charlie Hebdo en 2015 à Paris, Chérif Kouachi, a annoncé mercredi accepter d'être remis à la France par la Bulgarie, lors d'une audience d'extradition à Sofia.

"Je veux une extradition immédiate vers la France", a-t-il déclaré avant de signer un document en ce sens, a constaté une journaliste de l'AFP. Interpellé par les autorités bulgares le 28 juillet après avoir été refoulé par la Turquie,où il est interdit de territoire, il est soupçonné d'avoir voulu rejoindre l'organisation Etat islamique en Syrie.

Une arrestation "injuste" pour le jeune homme

Son trajet "correspond à celui habituellement emprunté par les volontaires jihadistes voulant rejoindre l'Etat Islamique en Syrie ou en Irak", relève le mandat d'arrêt français.

Tout de noir vêtu et portant des lunettes, Mourad Hamyd, 20 ans, a qualifié son arrestation d'"injuste" en arrivant dans la salle d'audience. "Je suis déclaré terroriste sur la base d'un seul soupçon", a-t-il ajouté.

"Les premières exploitations de son ordinateur mettent en exergue qu'il avait consulté à de nombreuses reprises et récemment des sites à consonance jihadiste et en rapport avec la Syrie", souligne ce document.

Un délit passible de dix ans de prison

Mourad Hamyd doit répondre en France d'"association de malfaiteurs en vue de préparation d'actes de terrorisme", selon un mandat d'arrêt européen émis par le tribunal de grande instance de Paris. Ce délit est passible de dix ans de prison.

Des proches avaient signalé sa disparition au commissariat de Charleville-Mézières (Ardennes) le 25 juillet dernier.

Après l'attentat contre Charlie Hebdo, qui a fait 12 morts, il était soupçonné d'être le troisième homme du commando. Il s'était alors rendu au commissariat et avait passé 48 heures en garde à vue avant d'être libéré.

Son extradition doit être formellement prononcée mardi 16 août, à l'expiration d'un délai légal de rétractation, a précisé le tribunal.

la rédaction avec AFP