Attentats du 13 novembre: les victimes du Bataclan "ne se portent pas bien", confie leur avocat

Au lendemain des révélations du Canard enchaîné qui explique que la justice était informée d'un projet d'attentat contre la salle de spectacle du Bataclan, Me Olivier Morice, l'avocat de certaines victimes s'interroge. "On est en droit de se demander comment se fait-il qu'apparemment le plan de la salle de spectacle n'ait pas été mis immédiatement à la disposition des services de police", explique l'avocat sur BFMTV.

Pour lui, ses clients ont désormais deux options: "soit, elles attendent et elles ont le droit d'attendre (...) et puis il y en a d'autres qui réagissent différemment avec le besoin de comprendre ce qu'il s'est passé, de comprendre pourquoi cette salle si elle était visée n'a pas été mieux protégée."

Me Olivier Morice réclame désormais que les éléments qui sont apparus dans l'enquête sur l'attentat du Caire, dans lequel une jeune lycéenne était décédée, puissent être transmis au dossier sur les attentats du 13 novembre. "Nous ne nous trompons pas de combat, poursuit-il. Ceux qui doivent être interpellés ce sont les auteurs de ces actes terroristes odieux, mais en même temps ils sont en demande de comprendre ce qui a pu se passer."

Dans tous les cas, Olivier Morice explique que ses clients "ne se portent pas bien". "Ils sont encore dans un état de sidération, confie l'avocat. Ils ont connu l’horreur." "Il y a eu une horreur, une sidération, il fallait également enterrer les morts, conclut l'avocat. Vient maintenant parfois le temps des questions."

J.C.