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Terrorisme

Attentats de Paris: les juges demandent la déclassification des surveillances de la DGSI

Les juges antiterroristes chargés de l'enquête sur les attentats de janvier à Paris ont demandé la déclassification des surveillances de la DGSI sur les frères Kouachi et Amédy Coulibaly.

Les juges antiterroristes chargés de l'enquête sur les attentats de janvier à Paris ont demandé la déclassification des surveillances de la DGSI sur les frères Kouachi et Amédy Coulibaly. - Police nationale ; montage BFMTV

Les juges antiterroristes chargés de l'enquête sur les attentats de janvier à Paris ont demandé la déclassification des surveillances de la DGSI sur les frères Kouachi et Amédy Coulibaly, qui étaient connus pour leur appartenance à la mouvance islamiste radicale.

Comme l'a révélé Le Monde, cette demande de déclassification des surveillances de la Direction générale de la sécurité intérieure a été effectuée début juillet et adressée au ministère de l'Intérieur. Sollicité par l'Agence France-Presse (AFP), le ministère de l'Intérieur, par la voix de son porte-parole Pierre-Henri Brandet, a déclaré jeudi soir que "la demande a bien été reçue par le ministère". "Une réponse a été adressée fin juillet", a-t-il ajouté.

"Les éléments correspondants de la DGSI vont être communiqués à la commission consultative du secret de la défense nationale", compétente en la matière, "afin qu'elle se prononce sur leur déclassification, selon la procédure habituelle", a-t-il encore précise.

Une surveillance remise en question

Les attentats des 7, 8 et 9 janvier, qui avaient fait 17 morts, avaient de nouveau posé la question de la surveillance par les services antiterroristes des jihadistes prêts à passer à l'action. Les frères Kouachi, qui avaient attaqué la rédaction de Charlie Hebdo le 7 janvier, faisant douze morts, étaient connus pour leurs liens avec l'islamisme radical et avaient été surveillés. Ils avaient notamment fait l'objet d'écoutes administratives. Chérif Kouachi avait été condamné à trois ans de prison, dont 18 mois avec sursis, en 2008 pour son appartenance à la "filière des Buttes-Chaumont", qui envoyait des jihadistes en Irak.

Amédy Coulibaly avait tué une policière avant sa prise d'otages au supermarché parisien Hyper Cacher en janvier (quatre morts).

Il avait été condamné à cinq ans de prison en 2013 pour sa participation au projet d'évasion de prison de l'islamiste Smaïn Aït Ali Belkacem, ancien membre du Groupe islamique armé algérien (GIA), condamné en 2002 à la réclusion criminelle à perpétuité pour avoir commis un attentat en octobre 1995 à Paris (30 blessés).

la rédaction avec AFP