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Terrorisme

Attentats de Paris: le jeune frère d'Abaaoud serait "en route" pour le venger

Abdelhamid Abaaoud a enlevé son frère Younès en 2014 pour l'emmener en Syrie.

Abdelhamid Abaaoud a enlevé son frère Younès en 2014 pour l'emmener en Syrie. - Dabiq - AFP

Daesh a publié un message sur Facebook indiquant que ses combattants prépareraient de nouvelles attaques en France. Parmi eux, un jeune garçon présenté comme Younès Abaaoud, le petit frère du terroriste tué dans l'assaut de Saint-Denis.

L'ombre d'Abaaoud plane une nouvelle fois sur la France. Alors qu'Abdelhamid, l'un des terroristes des attentats du 13 novembre à Paris, a été abattu lors de l'assaut de Saint-Denis, c'est son jeune frère Younès qui menacerait la France de représailles.

Dans un message publié sur Facebook, et repéré par des médias belges, un soutien de Daesh indique: "Abu Omar al-Soussi (le nom de guerre d'Abdelhamid Abaaoud) est mort en martyr, mais son frère est toujours en vie. Nous sommes en route vers vous, adorateurs de la croix". Le texte est accompagné d'une photo d'un jeune garçon en tenue militaire, l'index levé vers le ciel.

Enlevé par son frère

Si le jeune homme n'a pas été identifié formellement, il est présenté comme Younès Abaaoud, qui est aujourd'hui âgé de 15 ans. L'adolescent avait été kidnappé par son aîné en 2014 pour l'emmener en Syrie afin de rejoindre les rangs de Daesh. Il répondrait désormais au nom d'Abu mansour.

Younès Abaaoud, comme son frère Abdelhamid, a grandi à Molenbeek, dans la banlieue de Bruxelles, en Belgique. Après avoir été embrigadé, le jeune garçon apparaît dans une vidéo de Deash. Sur celle-ci, on le voit décapiter un officier de l'armée syrienne. La presse internationale le surnomme alors "le plus jeune jihadiste".

L'espoir d'un père

Après la mort d'Abdelhamid lors de l'assaut de Saint-Denis, Omar Abaaoud, son père, avait espéré qu'on le capture vivant pour avoir un espoir de retrouver le plus jeune des ses fils. “Il s’est fait embrigader par Abdelhamid et cela, je ne le pardonnerai jamais à Abdelhamid, déclarait-il, en janvier dernier, au quotidien belge Het Laatste Nieuws.

"Si je considère encore Abdelhamid comme mon fils ? C’est une question très difficile, poursuit le père. Peut-être que la réponse est la suivante : je ne veux plus jamais le voir. Mais je souhaite en revanche qu’il fasse en sorte que Younes revienne sain et sauf en Belgique. Pour Younes, je n’ai pas encore perdu tout espoir.”

J.C.