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Terrorisme

Attentats de Paris: la mère d'Hasna Aït Boulahcen accuse la police d'avoir tué sa fille "gratuitement"

La jeune femme est soupçonnée d'avoir aidée Abdelhamid Abaaoud dans sa cavale.

La jeune femme est soupçonnée d'avoir aidée Abdelhamid Abaaoud dans sa cavale. - BFMTV

La mère d'Hasna Aït Boulahcen ne comprend toujours pas pourquoi sa fille est morte. Elle a décidé de déposer une nouvelle plainte pour obtenir des réponses.

Elle est en colère et persuadée que sa fille Hasna n'aurait pas du mourir. Anonymement, la mère de la terroriste présumée Hasna Aït Boulahcen demande justice après que la police a tué sa fille lors de l'assaut contre Abdelhamid Abaaoud et ses complices le 16 novembre, à Saint-Denis. Selon elle, sa fille n'avait rien d'une terroriste.

"Laissez-moi sortir"

Auprès de France 3, c'est une femme abattue qui témoigne. "Hasna a été tuée gratuitement" par la police selon elle. 

"Pourquoi ont-ils tué Hasna? Elle a crié 'au secours, au secours, laissez-moi sortir'. Pourquoi la police ne l'a-t-elle pas laissé sortir? Elle n'est pas une terroriste, elle n'a rien fait, pourquoi l'ont-ils tuée?" demande sa mère. 

Lors de l'assaut contre un immeuble de la rue Corbillon de Saint-Denis, où s'étaient réfugiés Abdelhamid Abaaoud et ses complices, un voisin avait enregistré le dialogue entre un policier du RAID et la jeune femme. On y entendait distinctement Hasna Aït Boulahcen crier qu'Abaaoud n'était "pas (son) copain" avant de demander plusieurs fois aux policiers de la laisser sortir (à 0:35 sur la vidéo).

Une nouvelle plainte déposée

Forte de ce constat, la mère de la complice d'Abaaoud a décidé de déposer une nouvelle plainte devant le tribunal de Bobigny pour "meurtre" et "non-assistance à personne en danger. En janvier, une première plainte avait déjà été déposée contre X. 

Selon l'avocat de la mère d'Hasna Aït Boulahcen, "elle n'est ni une terroriste, ni une complice. Elle a donc le statut de victime". Me Ndoumou estime que la jeune femme "était sous pression de son cousin" qui l'aurait menacée de de "tuer les membres de (sa) famille et les enfants de (ses) amis".

Paul Aveline