Attentat du 14-Juillet: un hommage national pour les victimes sera rendu à Nice
C'est une question qui planait depuis le 14 juillet. Un hommage national va bel et bien être organisé à la mémoire des 86 victimes de l'attentat de Nice, tuées sur la promenade des Anglais le jour de la Fête nationale. L'annonce a été faite ce lundi par les représentants de l'association des familles de victimes et des blessés de l'attaque au poids-lourds perpétrée sur la promenade des Anglais, au terme d'une rencontre, à l'Elysée, avec François Hollande.
Pour le moment, aucune date n'a été fixée pour organiser cette cérémonie qui se déroulera à Nice. Le secrétaire général de la Fédération nationale des victimes d'attentats et d'accidents collectifs (Fenvac) Stéphane Gicquel, qui a participé à cette rencontre avec le président aux côtés de l'association "Promenade des anges: 14 juillet" a déclaré à l'AFP qu'une échéance allant de "quelques semaines à un mois" avait été évoquée.
La responsabilité de l'Etat pointée du doigt
Jusqu'alors, l'organisation d'un hommage national semblait contrarié, notamment après la polémique autour de la sécurité qui entourait la promenade des Anglais le soir du 14 juillet. Après la passe d'armes entre le gouvernement et les élus locaux, le président du Conseil régional, Christian Estrosi en tête, certains Niçois ont tenu pour responsable l'Etat de la tuerie au soir du feu d'artifice.
Ils avaient notamment exprimé leur colère lors de la minute de silence organisée le 18 juillet au square Albert-Ier en huant copieusement le Premier ministre, Manuel Valls. A Matignon, si les familles appelaient à l'organisation d'un hommage national, on envisageait alors de l'organiser à Paris à l'hôtel des Invalides. A l’Elysée, un conseiller du Président confirmait à L'Opinion: "Il faut voir ce que souhaitent les familles, trouver la bonne formule et le bon calendrier. Nous ne cherchons pas à répliquer ce qui a été fait les fois précédentes."
Hommage national après le 13-Novembre
Au lendemain de l'attentat contre Charlie Hebdo, le gouvernement avait proposé un hommage national aux familles de 17 victimes qui avait été refusé par certains proches. Loin de la manifestation géante qui s'était déroulée le 11 janvier derrière l'unité nationale, le nom et l'âge des 130 victimes des attaques du 13-Novembre avaient raisonné dans le silence pesant de la cour d'honneur de l'Hôtel national des Invalides.
Derrière les représentants politiques de tous bords, les familles des victimes, les blessés du Bataclan ou des terrasses, c'est la France qui avait rendu le vendredi 27 novembre, un hommage "national et solennel" émouvant et sobre aux 130 victimes. "C'est parce qu'ils étaient la vie qu'ils ont été tués", avait rappelé François Hollande. Les terroristes "ont le culte de la mort. Nous, nous avons l'amour, l'amour de la vie", avait-il déclaré.